Les invités planchent sur l’entreprise désirable

Le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise (CJD) de Lille métropole a organisé le lundi 4 mars sa traditionnelle plénière prestige. Cette manifestation a réuni à la Cité des échanges, près de 400 invités, étudiants et professionnels, venus réfléchir sur le thème de l’entreprise désirable.

Les invités planchent sur l’entreprise désirable

– Clémentine Prud’Homme, diplômée du BBA Edhec, étudiante en master à Skema, en contrat d’alternance chez Sansone, à Mouvaux.
– Table 3 : Julien Duquennoy, Julien Roose, Jason Pugnet et Thibault Deray, tous les quatre étudiants, ont réfléchi à l’entreprise désirable de demain avec Alexis Deray, président d’extremIT digital, Arnaud Dumetz, secrétaire général du Medef Lille Métropole, et Caroline Pineau, chargée de mécénat chez Aréli.

«Quelles sont les raisons qui poussent un jeune salarié à quitter son entreprise, alors qu’il vient d’être recruté sur le poste dont il rêvait depuis toujours ?» «Moi, jeune entrepreneur, comment faire pour donner envie à mes salariés de me suivre ?» Ce sont les deux premières questions qui ont animé lla plénière prestige du CJD Lille Métropole, organisée cette année de manière très originale : une quarantaine de grandes tables rondes autour desquelles ont pris place des étudiants et des professionnels de tous bords venus tenter de trouver les leviers à activer pour rendre une entreprise sexy.

Les animateurs de la soirée, Delphine Carissimo et Jean-Charles Cailliez – ce dernier a créé en septembre 2017 à l’Institut catholique de Lille Hémisf4ire, une plateforme consacrée au management de la créativité et de l’innovation –, ont tout d’abord invité sur scène Clémentine Prud’Homme, étudiante en master à Skema, Constantin Wolfrom, cocréateur de Pumpkin (application de paiement entre particuliers), et Antoine Perruchot, cofondateur de Batka (communauté d’entreprises spécialisées dans le domaine des ressources humaines), pour qu’ils évoquent leur vision de l’entreprise idéale. Avant de laisser plancher l’assistance sur le sujet. «Cette approche collaborative de mixer, lors d’une plénière, d’autres acteurs que les acteurs économiques, politiques et associatifs est une première, a expliqué Alexis Courtines, président du CJD Lille Métropole. Nous avons tenu cette année à impliquer les jeunes générations pour leur donner l’opportunité de nous aider à construire cette entreprise désirable de demain qui leur correspond, mais nous avons aussi souhaité écouter les entrepreneurs actuels qui ont des choses à dire sur le sujet.»

Tout au long de la soirée, les protagonistes de cet événement – qui n’ont pas forcément l’occasion de se rencontrer autrement que dans un cadre hiérarchisé – ont ainsi pu confronter librement et en toute décontraction leurs points de vue, nourris un peu plus tôt par les propos des intervenants. Le déroulement de cette plénière 2019 et la disposition des tables ont permis de nombreuses interactions, et les étudiants présents ont eu, pour certains, la possibilité de nouer des contacts professionnels. «L’entreprise désirable, c’est celle qui fait qu’à un moment donné, les gens amenés à évoluer dans cette entreprise ont du plaisir à travailler ensemble, et d’une certaine manière ont envie de rester ensemble», a insisté Alexis Courtines au début de son allocution. La restitution des travaux a été faite en direct, au fur et à mesure des débats. En attendant une restitution écrite des travaux diffusée à chaque invité.

Clémentine Prud’Homme (22 ans) : «Je pense que la mission doit prévaloir»

«Chaque personne a en elle un certain nombre de rêves qu’elle veut réaliser, et, à travers ça, se fait sa propre image de l’entreprise idéale. Pour moi, c’est une entreprise où j’interagis avec mes collègues, où je peux bouger sur le terrain. Il faut aussi qu’il y ait des enjeux derrière, que je me sente utile dans l’accomplissement des missions de cette entreprise. Me concernant, puisqu’on parle de cadre également, je préfère largement avoir de très bonnes missions au détriment d’un cadre peut-être un peu plus idyllique avec, par exemple, un Baby-foot dans la salle de réunion. Je pense que la mission doit prévaloir, et même si c’est bien d’évoluer dans un environnement agréable, ce n’est pas ma priorité.»