Les Hauts-de-France dans la moyenne supérieure

MerciHenri.com (ex-LeComparateurAssurance.com) a étudié le coût des mutuelles en France selon quatre profils, du jeune salarié de 25 ans au couple de seniors de 60 ans, en passant par le travailleur libéral de 40 ans et le jeune couple avec deux enfants. Constat : des disparités importantes selon les lieux de résidence. Les cinq départements qui composent les Hauts-de-France sont quasiment toujours dans la moitié supérieure des tarifs.

Christophe Triquet est le fondateur et le directeur général de Merci Henri.
Christophe Triquet est le fondateur et le directeur général de Merci Henri.
D.R.

Christophe Triquet est le fondateur et le directeur général de Merci Henri.

 

Combien va me coûter ma complémentaire santé ? Comment se situe celle que j’ai souscrite ? Suis-je bien couvert, bien remboursé ? Pour s’en faire une idée, le comparateur MerciHenri.com (ex-LeComparateurAssurance.com) procède régulièrement à des analyses tarifaires qui lui permettent, par exemple, d’identifier celles qui remboursent le mieux. Il vient de publier les résultats de son étude annuelle* sur le coût des complémentaires santé selon quatre profils et leur département de résidence.

L’étude conduite par MerciHenri.com révèle le montant moyen de dépenses annuelles pour la complémentaire santé : 214,56 € pour un couple de seniors de 60 ans pour une offre aux garanties dites «renforcées», 35,02 € pour un travailleur non salarié (TNS) de 40 ans, 78,48 € pour un jeune couple avec deux enfants et 21,40 € pour un jeune actif de 25 ans. Ces tarifs correspondent à des besoins bien différents, notamment chez les seniors dont les besoins spécifiques sont coûteux.

L’étude montre que les habitants de l’ouest de la France cotisent moins que les autres et que les résidents d’Alsace-Lorraine, grâce à leur régime de santé spécial, bénéficient aussi de tarifs qui battent toute concurrence. Ceux qui payent la cotisation la plus élevée sont les habitants de la région parisienne et du Sud-Est.

Dans ce concert statistique, les habitants de la région des Hauts-de-France ne sont pas les plus mal lotis. Certes, les habitants du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme ne se positionnent que dans le seul cas du jeune salarié de 25 ans sous la moyenne nationale, et encore à la frange supérieure, et ceux de la Somme dans le cas des TNS, mais ils ne sont jamais dans le top 10 des départements les plus chers.

Par rapport aux moyennes nationales, les écarts peuvent être conséquents entre les tarifs les plus élevés et les tarifs les moins élevés. +13,02% dans les Hauts-de-Seine pour la mutuelle senior et à-28,20% dans le Haut-Rhin ; +11,30% à Paris pour la TNS et -4,78% en Lot-et-Garonne ; +8,81% dans les Hauts-de-Seine pour les mutuelles familiales et -34,19% dans le Bas-Rhin ; et enfin +6,52% toujours dans les Hauts-de-Seine pour le jeune salarié de 25 ans et -31,16% en Moselle. À noter que, hors Alsace-Lorraine, ces écarts sont notablement réduits, les écarts globaux s’affichant à 19,02% pour les seniors, 16,08% pour les TNS, 19,41% pour les familles et 13,14% pour les jeunes actifs.

Des disparités qui s’expliquent. Pour expliquer et justifier ces disparités de prix, MerciHenri.com avance trois raisons : des spécificités démographiques, des besoins différents et des régimes particuliers. C’est ainsi que dans certaines zones et grandes villes, médecins généralistes et spécialistes peuvent pratiquer des dépassements d’honoraires plus ou moins importants, incitant les habitants à souscrire à des garanties plus complètes qui augmentent ipso facto le prix moyen des complémentaires santé. Pour le cas de l’Alsace-Lorraine (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle), les remboursements plus importants proposés par la Sécurité sociale génèrent de moindres prises en charge par les complémentaires santé et fort logiquement des cotisations plus faibles. Le critère de la consommation médicale compte aussi dans la tarification, selon, par exemple, que le département est plus ou moins consommateur de médicaments génériques ou qu’il comporte davantage de zones urbaines plus consommatrices de médicaments que leurs voisines rurales. Chaque mutuelle et assureur distingue les prix par département, après étude des spécificités démographiques, de la consommation de consultations médicales et de médicaments, des besoins médicaux, de l’offre médicale (spécialiste, généraliste, dépassement d’honoraires, etc.)… Concrètement, chaque mutuelle ou assureur définit un «zonier» suivant les habitudes de consommation de ses propres adhérents. Chaque département ou région peut ainsi être classé différemment de ses voisins.

«Concernant la question spécifique Nord – Pas-de-Calais − Picardie, c’est plus par le jeu des similarités de population, de besoins médicaux et d’offre médicale que les mutuelles appliquent des tarifs assez proches, voire identiques, indique Christophe Triquet, directeur général et fondateur de Pixeo qui exploite la marque commerciale MerciHenri.com. Ces départements étant souvent classés dans les mêmes zones de tarifs par les assureurs. Il en va de même pour l’Ile de France ou la région PACA par exemple. Des disparités peuvent être constatées par le biais des mutuelles régionales, mais cela n’agit qu’à la marge dans le calcul des moyennes affichées sur les cartes de MerciHenri.com.»

 

 

* Méthodologie : analyse de 756 942 tarifs entre le 18 et le 22 août 2016, tarifs basés sur les propositions effectuées par les 36 assureurs santé partenaires de MerciHenri.com. Profils analysés : jeune salarié de 25 ans, famille composée de deux parents âgés de 30 ans et deux enfants de 3 et 7 ans, et TNS de 40 ans (ces trois profils avec des garanties «classiques»), ainsi qu’un couple âgé de 60 ans souhaitant souscrire un niveau de garanties «renforcées».