Les entreprises ont besoin d’un label

Ce programme, mis en œuvre par le Pays, entend aider financièrement les propriétaires privés de logements anciens à les rénover. Il vise aussi à ouvrir des marchés aux entreprises du bâtiment. Mais celles-ci, pour y accéder, auront besoin de la mention «RGE».

Une partie de l’équipe d’assistance à maîtrise d’ouvrage. De gauche à droite : Julien Defoort (chargé d’opération), Ludovic Dubo (chef de projet), Manuela Ferreira (chargée d’opération) et David Marsollet (ingénierie sociale). Manque sur la photo, Elise Defossez, conseillère en économie sociale et familiale.
Une partie de l’équipe d’assistance à maîtrise d’ouvrage. De gauche à droite : Julien Defoort (chargé d’opération), Ludovic Dubo (chef de projet), Manuela Ferreira (chargée d’opération) et David Marsollet (ingénierie sociale). Manque sur la photo, Elise Defossez, conseillère en économie sociale et familiale.
D.R.

Une partie de l’équipe d’assistance à maîtrise d’ouvrage. De gauche à droite : Julien Defoort (chargé d’opération), Ludovic Dubo (chef de projet), Manuela Ferreira (chargée d’opération) et David Marsollet (ingénierie sociale).

 

Les politiques publiques visant à améliorer les logements anciens ne sont pas récentes. La Région a elle-même son programme «100 000 logements». Dans le Cambrésis, le Pays porte ce «programme d’intérêt général» baptisé «Habiter mieux». Le dispositif a été officiellement présenté le 19 septembre, apparemment le premier du genre dans la région. Le principe est d’encourager, par des aides publiques, les propriétaires à revenus modestes à faire des travaux dans leurs logements. Ce programme espère réunir les partenaires publics concernés et englobe à la fois la lutte contre l’insalubrité, les aménagements liés à la dépendance, les économies d’énergie.

L’échéance de juillet 2014. En plus de l’effet principal recherché, le programme vise à créer des marchés pour les entreprises. Devant les élus, le sous-préfet, Thierry Hegay, a indiqué qu’elles avaient à connaître une échéance réglementaire importante : pour effectuer des travaux financés avec des aides publiques (pouvant aller jusqu’à 80% du coût des travaux et même au-delà), elles devront, à partir du 1er juillet 2014, avoir reçu le label «Reconnu Grenelle environnement», ou “RGE”.

Les entreprises ont donc tout intérêt à se renseigner auprès de leurs organismes professionnels.

Comment contacter les propriétaires. Ce programme va se heurter à la difficulté qu’ont les propriétaires concernés − les moins aisés, les plus mal logés − à accéder à la connaissance des dispositifs. Pour cela, une équipe dédiée a été mise en place : elle s’occupera des diagnostics et audits, de l’aide au montage voire au remplissage des dossiers de demandes de subventions, du suivi des travaux. Les services sociaux (Conseil général, communes) ont été invités à participer au repérage des foyers. Au 19 septembre, il y avait eu 135 contacts, dont 116 avec des propriétaires occupants.

Un programme sur cinq ans. L’objectif du plan est de rénover 850 logements entre 2013 et 2017 (soit 170 par an). Sont visés les propriétaires occupants et les propriétaires bailleurs répondant, bien sûr, aux critères d’éligibilité.

Un exemple a été donné. Pour des travaux s’élevant à 15 000 euros HT − à condition qu’ils conduisent à un gain énergétique d’au moins 25% −, les aides peuvent être de 7 500 euros (Agence nationale de l’habitat qui peut accorder 35 à 50% de subventions), 2 100 euros (Etat), 500 euros (Pays), 500 euros (Conseil régional), ce qui fait 71% de subventions sur le coût HT. Et d’autres aides peuvent s’ajouter.

Contact : agence Habitat et Développement à Cambrai, 15, place du 9-Octobre. Tél. : 09 51 54 86 37.