100 % Moselle
Les entreprises de Moselle adoptent la verte attitude
Le club Transition Écologique de l’Union des Entreprises de Moselle fait sa rentrée 2022. Cet espace de dialogue, force de proposition, prend plus que jamais tout son sens à l’heure où la sphère entrepreneuriale de proximité insuffle à ce propos un dynamisme certain sur les territoires. Cette transition écologique bouscule aussi les codes interne et externe, s’invitant dans les recrutements. Explications.
Date : 1er février. Mode : présentiel et distanciel. Créneau : 8 h 30 à 10 h. Lieu : Espace Mazelle (ou en visioconférence). C’est dans le cadre de son club Transition Écologique que l’Union des Entreprises de Moselle organise un temps d’échanges et d’information sur le thème : «les synergies territoriales au service du développement durable : clés du succès.» Derrière cette accroche de prime abord technique va s’articuler un dialogue nourri et constructif quant à cette problématique entrepreneuriale. Si la transition écologique est pleinement intégrée dans les process des grands groupes et autres services publics, elle est aussi très active au sein du réseau des TPE-PME de Moselle.
Comme une prise de conscience...
On trouve dans le département pléthore d’exemples de chefs d’entreprise pleinement engagés, aux côtés de leurs collaborateurs et leurs partenaires, dans cette mission, pour aujourd’hui et pour les générations futures. Philippe Lerouvillois, président de Valo’, groupement coopératif implanté à Florange, acteur de l'économie sociale, solidaire et de l'économie circulaire, et Isabelle Ciredem, cheffe du projet d’écologie industrielle FE21, apporteront leurs témoignages précieux quant à leur expérience, leur engagement et les potentialités pour l’avenir. Car la transition écologique, si elle porte comme pierre angulaire, la protection de la planète, de la biodiversité, la lutte contre le réchauffement climatique, s'avère transversale et se décline à tous les échelons d’une entreprise. Désormais, les préoccupations écologiques imprègnent toute la société. L’entreprise progressiste, au centre de la vie sociétale, ne saurait en aucun cas en être écartée. Ainsi, cette prise de conscience verte s’invite jusque dans les bureaux. Pour LinkedIn et l’Ademe, l’Institut CSA avait mené l’an passé une étude sur 1 004 salariés du privé, du public et d’ONG. Parue l’été dernier, cette très instructive enquête analysait le rapport des salariés à la transition écologique en entreprise. Agissent-ils pour la transition écologique sur leur lieu de travail ? Sont-ils formés aux enjeux environnementaux ? L’engagement écologique d’une entreprise est-il un critère d’attractivité ?
La marque employeur et sociétale
Comme pour l'ensemble de la population française, la santé et l’environnement sont en tête des préoccupations des salariés. L’environnement est même cité comme préoccupation majeure par 15 % d’entre eux, 30 % comme préoccupation tout court. Cette proportion grimpe à 34 % chez les jeunes. On s’arrêtera sur ce point en rappelant la primauté de la marque employeur pour la jeune génération arrivant sur le marché du travail. Plus que le salaire, les perspectives d’évolution, c’est l’impact sociétal qui lui importe le plus. En somme, s’impliquer auprès d'un employeur qui utilise son entreprise comme outil de changement, au travers de solutions concrètes, sur les questions d’environnement, de mixité, d’égalité hommes-femmes, d’inclusion des personnes en situation de handicap, de lutte contre les discriminations… Si 34 % des salariés jugent la transition écologique comme une priorité de l’État, ils ne dédouanent pas pour autant l’implication des citoyens (26 %) et des entreprises (18 %). Toutefois, 91 % estiment que la transition écologique devrait être une préoccupation prioritaire ou importante pour les entreprises françaises. Ils sont 59 % à être d’accord avec l’idée que la transition écologique est quelque chose d’important au quotidien sur leur lieu de travail.
La concrétisation verte en entreprise
Dès lors, comment cela se traduit-il ? Lorsque les entreprises prennent des mesures en faveur de la transition écologique, elles concernent essentiellement les éco-gestes. Par exemple, 49 % des salariés interrogés travaillent dans des entreprises où des espaces et méthodes de travail plus économes en énergie sont en place ou en projet. Concernant leur engagement personnel, ils sont 64 % à dire agir en faveur de la transition écologique. Là encore, ce sont les éco-gestes qui priment, comme éteindre son poste de travail à la fin de la journée (90 %), réduire le nombre d’impressions (89 %) ou trier ses déchets au bureau (88 %). L’écologie est non seulement importante pour les salariés mais l’engagement d’une entreprise en faveur de la transition écologique est même déterminant au moment de postuler. À offre équivalente, 78 % des salariés préfèrent, en effet, travailler pour une entreprise qui s’engage pour la transition écologique.
Une demande de formation forte
Les préoccupations environnementales pourraient même être à l’origine de reconversions. Les sondés sont 48 % à souhaiter changer de métier pour exercer un emploi en lien direct avec la transition écologique. Il y a une forte demande de la part des salariés à être formés aux questions relatives à la transition écologique : 68 % d’entre eux ont exprimé ce souhait dans l’enquête. Pourtant, 63 % des entreprises ne proposent pas de formation sur les enjeux environnementaux. Lorsqu’elles le font, ce sont essentiellement des formations aux éco-gestes et non des formations métiers ou des formations aux enjeux climatiques et de biodiversité. Pour remédier à cela, les salariés sont quelques-uns à décider de se former en dehors de l’entreprise. 14 % d’entre eux le font grâce à des cours du soir, des MOOCs (formation en ligne), en utilisant leur compte personnel de formation ou en s’engageant dans une association ou mouvement écologiste. On le voit, l’écologie en entreprise irrigue son environnement direct et dépasse ses murs.
Inscriptions, informations :
contact@ue-57.fr
Les 3 primo éco-gestes au bureau :
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éteindre son poste de travail à la fin de la journée
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réduire le nombre d'impressions
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trier ses déchets