Les élus picards s’inspirentdu modèle audomarois
Durant le premier week-end d’octobre, une trentaine d’élus du Pays du Grand-Amiénois, accompagnés des techniciens en charge de l’urbanisme, ont rencontré leurs homologues du Pays de Saint-Omer afin de partager leurs expériences et s’en inspirer pour l’élaboration de leur schéma de cohérence territoriale (Scot).
381 communes et 12 intercommunalités : un des plus grands Scot de France. Ce Scot concerne une population de 340 000 habitants, également répartis entre l’agglomération amiénoise et le secteur rural.
Pour ce bassin de vie, le diagnostic partagé est réalisé. Désormais l’heure est à la rédaction de la partie réglementaire avec le DOO (document d’orientations et d’objectifs) et le DAC (document d’aménagement commercial). Les élus de l’Amiénois s’interrogent sur la mise en oeuvre de ces orientations que l’Aduga (Agence de développement et d’urbanisme du Grand-Amiénois) définit et sur le processus d’application concrète du Scot du Pays de Saint-Omer dont doit s’inspirer l’action des représentants de Picardie.
L’exemple du Pays de Saint- Omer. D’abord, pourquoi le Pays de Saint-Omer comme exemple ? Gilles Demailly, président de la CA Amiens Métropole, répond spontanément : “Avec un Scot approuvé depuis mars 2008, l’Audomarois possède une certaine expérience sur ces questions.” Avec Joël Duquénoy, le maire d’Amiens, partage les mêmes origines rurales et, visiblement, le courant passe. Modestement, le président de la Caso tient à préciser : “Saint-Omer et le district ont eu la chance, il y a une quarantaine d’années, d’avoir eu un élu visionnaire, Raymond Sennellart. Ce notaire avait parfaitement imaginé le futur de l’Audomarois. Quand on relit le SDAU de 1973, il n’y a pas grand chose à changer.”
Pendant ces deux jours, les visiteurs ont abordé quelques thématiques fortes du Scot, telles que le suivi des documents d’urbanisme, la stratégie numérique et l’Internet à haut débit, la mobilité… Nordistes et Picards ont la même volonté d’aménager un bassin de vie agréable et équilibré entre vie urbaine et ruralité.
Pour M. Stoter, vice-président du conseil général de la Somme en charge de l’aménagement, “ce qui est marquant à travers ces présentations et ces visites, c’est la cohérence entre les élus et les techniciens de l’Agence : leur projet d’aménagement est construit, organisé et partagé à partir d’un diagnostic bien fait”. Après ces propos flatteurs, Joël Duquénoy de conclure : “Depuis l’élaboration du Scot, les élus du Pays et l’ensemble de leurs partenaires ont renforcé leurs habitudes de travail en commun au service du territoire.”
Ce premier échange n’est sans doute pas le dernier. M. Demailly affirme que “d’autres grands projets nous attendent qui seront propices à de nouvelles rencontres !”. Les pôles métropolitains, notamment. En Picardie, Amiens, Beauvais, Compiègne, Creil et Saint-Quentin y pensent fortement.