Les EHPAD à la loupe

Le groupe d'audit KPMG a livré les résultats de son observatoire annuel des EHPAD (maisons de retraite) le 3 juillet au Domaine de l’Asnée à Villers-lès-Nancy. Bilan : le niveau de dépendance continue de croître, avec des financements de plus en plus réduits, tant du côté des familles que des financeurs publics.

 Le niveau de dépendance continue de croître, avec des financements de plus en plus réduits.
Le niveau de dépendance continue de croître, avec des financements de plus en plus réduits.
 Le niveau de dépendance continue de croître, avec des financements de plus en plus réduits.

Le niveau de dépendance continue de croître, avec des financements de plus en plus réduits.

«Les EHPAD accueillent une population de plus en plus dépendante sous l’effet de l’accroissement de la longévité, souffrant souvent de plusieurs pathologies simultanées», explique KPMG. À l’horizon 2050, 1 habitant sur 3 aura plus de 60 ans. «Alors que le niveau de vie médian des retraités en France était de 1 523 € par mois en 2011 et que la pension de retraite moyenne des femmes n’était que de 900 € par mois, la charge d’un résident d’EHPAD en région s’élève hors aide sociale à 1 810 € par mois en EHPAD privé, et 1 708 € en EHPAD public.» L’hébergement représente plus de 50 % de cette charge, alors que les exigences en matière de normes (accessibilité…) créent de nouveaux besoins d’investissements dans des bâtiments vieillissants (66 % des EHPAD publics et 46 % des privés ont été construits il y a plus de 25 ans).

Ouverture sur le territoire

«Les gestionnaires doivent se saisir de ces opportunités pour réinventer de nouvelles modalités de prise en charge et de financement», exhorte KPMG. Alors que les capacités d’accueil existantes sont déjà quasi saturées (98 % de taux d’occupation moyen) se développent les accueils de jour, la prise en charge spécifique de la maladie d’Alzheimer, et plus timidement des Pôles d’Activités et de Soins Adaptés (PASA), des Unités d’Hébergement Renforcées (UHR) ainsi que des partenariats extérieurs avec les filières de soins et les bénévoles du territoire. «Cette intégration sur leur territoire et cette capacité à opérer en réseau constituent l’axe de progrès et de synergies le plus prometteur pour les EHPAD», conclut le rapport.