Les écoles s'ancrent dans les territoires
La Conférence des grandes écoles 2018 s'est tenu les 4 et 5 octobre à Science-Po Lille. L'occasion pour de nombreux dirigeants d'écoles reconnues de venir partager leurs problématiques lors de plusieurs tables rondes, en présence d'acteurs économiques et académiques de la région.
La Conférence des grandes écoles 2018 a accueilli cette année Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Si la première journée était consacrée aux évolutions de la formation face aux transformations sociétales et au rôle des grandes écoles dans les mutations des territoires, la seconde posait le débat de l’influence de la révolution digitale sur les métiers. Parmi les invités aux discussions axées sur le territoire, Philippe Vasseur, président de la mission Rev3, Lorenzo Diez, directeur général de ENSarchitecture de Nancy, et Céline Dubois-Duplan, directrice marketing et innovation d’Yncréa Hauts-de-France, ont fait le déplacement.
Les écoles s’engagent en région
«J’ai été agréablement surpris de voir l’adhésion de grandes écoles à Rev3», souligne Philippe Vasseur. Le projet pour la transition énergétique en Hauts-de-France attire en effet de plus en plus le monde académique. L’organisme Yncréa, qui regroupe les écoles d’ingénieurs HEI, ISA et ISEN, s’est notamment positionné comme contributeur à la Rev3 par le biais de la formation, de la recherche et de l’accompagnement à l’innovation. Yncréa contribue par ailleurs au projet So Mel So Connected, initié par la Métropole européenne de Lille, sur l’injection des énergies renouvelables dans les réseaux électriques. «Notre programme Adicode utilise une pédagogie par projet en mélangeant les disciplines entre les élèves. On cherche l’implication des étudiants dans le territoire», décrit Céline Dubois-Duplan.
Pour Philippe Vasseur, les écoles ont un rôle à jouer auprès des collectivités sur des chantiers thématiques. «Le développement de la Métropole ne bénéficie pas aux territoires, on peut se poser la question de la disparition des petites villes.» Dans ce contexte, a-t-il notamment rappelé, les grandes écoles, véritables facteurs de développement, doivent rester ancrées sur leur territoire. «Nous travaillons avec les collectivités pour avoir des contrats avec les entreprises du territoire dans le cadre de notre section apprentissage ingénieur», explique Céline Dubois-Duplan. Par le biais d’apprentissages ou d’appels à projet, les grandes écoles se positionnent en acteurs de l’emploi local.
La CGE en chiffres
- 223 grandes écoles membres
- 37 organismes dont les activités sont liées à l’enseignement supérieur
- 8 entreprises
- 89% de taux d’emploi à 6 mois pour les diplômés des grandes écoles