Les drôles de visites à vélo dans le Valenciennois

Avec "Drôle de…", Vincent Benayachi et Stéphanie Finet proposent des visites guidées à bord d'une table qui roule. Cette première activité se nomme "Drôle de bike", mais le couple envisage de se diversifier.

Les drôles de visites à vélo dans le Valenciennois

«Avec ma femme, on ne se rappelait que très rarement de nos visites culturelles. Alors on essaie de marquer nos clients…» Vincent Benayachi et sa compagne Stéphanie Finet ont lancé “Drôle de bike” l’automne dernier. Le couple de Valenciennois propose des «drôles» de visites guidées à bord de Marthe et Fanchon, deux gros vélos sur lesquels jusqu’à 14 personnes peuvent monter. Pour cette première haute saison, c’est principalement à Valenciennes et Douai qu’il est possible de rencontrer ces gros engins.

Sur une durée de deux heures, des groupes de 8 à 12 personnes se laissent diriger par l’un des entrepreneurs et son «drôle de guide», qui conte l’histoire de la ville traversée de manière originale. Encore faut-il que le client donne du sien en pédalant. «Il y a une assistance électrique et des arrêts à peu près toutes les trois minutes pour faire des points culturels», rassure Vincent Benayachi.

Un arrêt à La Maison

Et comme la gastronomie fait aussi partie de la culture, “Drôle de…” propose des dégustations pendant la visite. À Valenciennes, la pause repas se fait en face du restaurant La Maison, récompensé par le Gault et Millau. C’est même le clou du spectacle : «Ça plaît beaucoup, il y a un côté spectaculaire quand les plats arrivent, on a souvent des applaudissements. On ne sert que des petites quantités, mais en abondance, pour que ce soit facile à manger en pédalant», continue le gérant.

Marthe et Fanchon sont particulièrement sollicitées par les offices de tourisme et les particuliers pour des événements familiaux. Mais “Drôle de bike” dispose également d’offres pour les entreprises. Il est alors possible de commander la création d’une histoire sur une thématique spéciale, en relation avec son secteur d’activité. Selon le fondateur, une telle visite est un outil de team building qui plaît aux managers pour fédérer ou féliciter les équipes : «Pédaler ensemble dans la même direction, ça a une vraie symbolique», insiste-t-il. Vincent Benayachi table par exemple sur un scénario demandé par la Fédération française du bâtiment. «Il me faut environ trois mois pour imaginer le déroulement d’une nouvelle visite, ça demande beaucoup de recherche, mais j’adore raconter des histoires.» Bientôt, une visite de Valenciennes basée sur une intrigue à la Harry Potter sera proposée.

Des envies d’ailleurs

«Notre carnet de réservations est bien rempli pour cet été. Ça fait du bien car nous avons démarré notre activité en octobre, et la saison hivernale a été difficile. Dans l’idéal, on voudrait faire voyager nos vélos pour aller dans d’autres régions où il est plus agréable de se balader en plein air, même en hiver», projette Vincent. Mais avant ça, l’entrepreneur voudrait rendre Marthe et Fanchon plus performantes pour ensuite agrandir la famille de vélos. «On voudrait aussi embaucher des guides qui parlent des langues étrangères. Par exemple, il y a a beaucoup de Flamands dans la région, surtout au moment du Paris-Roubaix. Mais la langue, c’est une vraie barrière.» À terme, le couple aimerait faire de “Drôle de bike” une véritable franchise. «Puis on n’exclut pas l’idée de se diversifier, avec des bateaux par exemple. D’où notre nom ‘Drôle de…’ et pas seulement ‘Drôle de bike’.»

315, c’est le nombre de personnes qui ont pu monter sur un drôle de bike depuis la création de l’entreprise. «Jusqu’ici, tous nous ont laissé une note de cinq étoiles pour notre prestation», se félicite Vincent Benayachi.

«Pédaler ensemble dans la même direction, ça a une vraie symbolique pour le manager »