Les Digital Natives plébiscitent le réseau sociétal

Ils sont 16 millions en France et représentent la moitié de la population active de notre pays. Les Digital Natives sont le futur des entreprises. Nés avec le numérique, ils vivent avec un ordinateur depuis l’enfance et ne conçoivent plus leur travail sans écran, nouvelles technologies et data. S’ils bousculent les codes dans les murs de l’entreprise, comment conçoivent-ils un club d’affaires ? Davantage que de générer leurs propres cercles, ils renforcent ceux existant… en y imprimant leurs idéaux.

La génération du numérique rebat bien des cartes quant à l’approche de l’écosystème entrepreneurial.
La génération du numérique rebat bien des cartes quant à l’approche de l’écosystème entrepreneurial.

La génération Z regroupe les jeunes âgés de 18 à 25 ans, celle qui arrive sur le marché du travail. Cette nouvelle génération, les Digital Natives, a de nouvelles habitudes et de nouvelles attentes quant au monde du travail. Il est donc essentiel pour les entreprises d’essayer de comprendre ces nouveaux venus, de connaître leurs aspirations, l’importance que ces derniers accordent aux valeurs sociétales et de réfléchir aux mutations qu’il y aura dans la sphère travail lors de la prochaine décennie. Ces Digital Natives ont été biberonnés au web et aux iPhones. Très différents également dans leurs valeurs, leurs attitudes, non dénués d’idéaux forts. La génération Z est plus inquiète vis-à-vis du changement climatique et du manque de diversité et d’inclusion, valorisant l’expression individuelle, un certain hédonisme. Elle est aussi, et ce n’est pas négligeable, en passe de devenir la génération la plus instruite en termes de compétences et de niveau d’études. Si beaucoup des Digital Natives n’ont pas encore fait leurs premiers pas sur le marché du travail, ils possèdent déjà un sens aigu ce qui leur importe et de qu’ils apprécient dans la société. L’accès aisé et instantané à internet et aux réseaux sociaux leur permet d’être informés 24 h/24 et de façonner leurs opinions. Les questions de société sont à leurs yeux primordiales. En sus des deux précédemment citées, l’égalité des genres les préoccupe.

Environnement et équité sociale

Ce portrait brossé et la compréhension de leurs codes permet de décrypter leur rapport à l’entreprise, et au-delà, de leur approche des clubs et réseaux d’affaires, et la philosophie qu’ils ne manqueront pas d’y insuffler. La génération Z choisit son entreprise en fonction des valeurs qu’elle promeut. C’est presque une révolution à laquelle dirigeants et managers vont devoir s’adapter : seuls 19 % des membres de ces Digital Natives se disent prêts à travailler pour une entreprise qui ne partagerait pas leur concept sociétal. En somme, pour ces 18-25 ans, c’est d’abord et avant tout la priorité aux engagements. C’est inéluctable : une entreprise qui ne comprendrait pas ou ne refléterait pas cela aura des difficultés à attirer, recruter, fidéliser les meilleurs talents. Facteur majeur : la génération Z se soucie de son développement personnel et a des attentes élevées en matière de responsabilité sociale et environnementale, et émet des avis tranchés sur la façon dont les dirigeants d’entreprise devraient se comporter. Les entreprises les plus susceptibles de réussir face à ce nouveau public ne sont pas celles qui exigeront de lui un choix entre égalité et stabilité. Les gagnantes seront celles qui opteront pour une stratégie propice à l’équité et riche sur un plan social. L’intégration des Digital Natives s’avère un sérieux et prometteur renouvellement pour le modèle traditionnel des clubs et réseaux d’affaires. Pas seulement en termes d’interaction générationnelle. Ils s’ouvriront naturellement sur les thématiques chères à cette génération Z, laquelle attendra, à l’image d’un produit ou d’une marque, que le club ou réseau s’implique socialement, soit animé d’une mission identifiée, en phase avec les réalités sociétales animées par ces 18-25 ans, ces cercles prendront une forme éco-éthiques. Dans leur esprit, le modèle «business for business», «money for money» n’est plus le vecteur qui prime avant les autres. Pas de doute, ancrés dans les transitions numérique et écologique, les clubs et réseaux estampillés génération Z, ont un bel avenir devant eux, inspirés d’un souffle novateur. Celui de la jeunesse. À laquelle, ici, comme ailleurs, il ne faut pas hésiter à donner les clés.