Les DGS toujours en quête d’identité
À quasiment un an des municipales de mars 2014, en pleine réforme territoriale et dans un climat législatif de décentralisation mouvant, les DGS (Directeurs généraux des services) des collectivités territoriales s’interrogent de plus en plus sur leurs missions et leurs fonctions demandant une véritable clarification de leurs statuts. Histoire de faire le point, l’Union régionale de Lorraine du SNDGCT (Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales) annonce la tenue d’une convention interrégionale avec les voisins d’Alsace et de Champagne-Ardenne à Essey-lès-Nancy le 15 février.
DGS (Directeurs généraux des services) recherchent reconnaissance, presque, désespérément ! Ces cadres des collectivités territoriales sont «dans un combat récurrent pour que nos fonctions soient réellement définies et surtout reconnues» comme l’explique Franck Lefebvre le président de l’Union régionale de Lorraine du SNDGCT (Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales). Ce membre du bureau national du SNDGCT et DGS de Jarville-la-Malgrange invite ses consoeurs et collègues lorrains, mais également alsaciens et champenois, à participer, le 15 février prochain au Haut-Château d’Essey-lès-Nancy, à une convention interrégionale pour « échanger, se concerter sur nos pratiques professionnelles et d’aborder ensemble nos problématiques communes en réfléchissant à la définition même de notre métier.» Un métier au statut juridique jugé flou ne «permettant pas d’exercer notre métier en toute neutralité et impartialité», assure Laurence Chenkier, vice-présidente du SNDGCT en charge de la commission nationale «Statut carrière» du syndicat, l’une des intervenantes annoncées à l’occasion de la convention de février prochain.
DGS-Elu, histoire de couple
«La définition de nos fonctions présente au sein du Code général des collectivités territoriales est loin d’être complète ! Dans une collectivité locale, le maire est le chef de l’exécutif qui fixe les grandes lignes. Le DGS est, lui, responsable de la mise en oeuvre des grandes lignes. Chacun a sa place et doit la tenir», explique Franck Lefebvre. Le couple DGS-Elu est en ligne de mire des préoccupations des cadres de la Territoriale. «De la même façon que le statut de la femme a eu peine à se dégager sous prétexte que tout était basé sur la confiance entre époux, l’équilibre du couple DGS-Elu passe par une clarification légale des compétences du DGS, ce qui n’empêche ni la confiance ni le respect de l’autorité territoriale, qui est la seule à détenir la légitimité populaire», assure Laurence Chenkier dans les colonnes du journal la Gazette de décembre dernier. Histoire de cibler au mieux les préoccupations des futurs participants à la convention interrégionale, un questionnaire a été envoyé (questionnaire élaboré avec le concours du cabinet juridique SVP.com, partenaire de la manifestation) «pour prendre la température de ce que vivent les DGS, aujourd’hui, et de noter leur ressentis, leurs espoirs et leurs attentes», souligne Franck Lefebvre. Les réponses à ce questionnaire devraient donc permettre, en toute logique, un «remue-méninges» enrichissant à l’occasion de la rencontre annoncée.