Les DGS picards réunis pour leur avenir
Un seul mot d’ordre pour les membres du syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales : trouver de nouveaux adhérents afin de mieux faire valoir leurs droits. À l’heure d’un grand bouleversement avec la fusion des régions, voire une possible disparition des départements, leur métier est en pleine mutation...
Dans une commune, une agglomération, une communauté de communes… le directeur général des services assure l’interface entre le politique et les services. Il est là pour mettre en musique les décisions des élus et pour les mettre en pratique. Autant dire, que ce poste à forte responsabilité est soumis aux aléas des élections.
Plus de 100 adhérents
Et quand des élus d’un autre bord remportent les suffrages dans la majorité des cas, les directeurs de services quittent généralement leur poste. Il est donc important pour eux de rompre leur solitude, de trouver de l’aide psychologique, de défendre au mieux l’intérêt de la profession et de trouver des soutiens pour gérer au mieux l’après… Le syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales compte une union de Picardie. Elle rassemble 117 adhérents. Elle est entourée de nombreux partenaires comme Mutuelles Nationales Territoriales(MNT), Chèques déjeuner, Picardie la Gazette, Banque française mutualiste (BFM), Ecofinance, SVP (conseils juridiques par téléphone).
De la réforme des régions
L’assemblée générale des DGS de Picardie qui s’est tenue récemment sur la côte picarde, au sein de de l’abbaye de Valloires, a permis de faire le point sur la profession. « Nous avons une progression constante, s’est félicité Sébastien Carton, le président de l’union régionale de Picardie, qui assure ses fonctions en Thiérache. Nous espérons arriver bientôt à 120. En quelques années, la croissance a atteint 20 %. Plus nous avons de membres en Picardie et au niveau national, plus nous sommes crédibles à l’extérieur et avec les instances avec qui nous travaillons comme les instances gouvernementales. Il est important que nous puissions recruter des collègues, prêcher la bonne parole. N’hésitez pas à faire connaitre le rôle du syndicat. C’est le rôle de chacun. » Les municipales s’étant déroulées au printemps, le syndicat s’attend à devoir aider de nombreux DGS confrontés à des fins de détachements. Les personnes adhérentes – entre 100 et 250 euros – peuvent bénéficier d’une assurance (le délai de carence pour qu’elle soit effective est de 18 mois). De même, le projet de fusion de régions fait s’interroger le syndicat qui estime que le nœud du problème est à chercher dans les compétences et les surfaces financières et non géographiques. Ainsi, il estime que les hôpitaux, des universités, les routes nationales… pourraient entrer dans les compétences des conseils régionaux. Un intervenant a estimé qu’un « crumble territorial allait succéder à un mille-feuille territorial ». De même, si les départements disparaissaient, leurs compétences seraient reprises par les intercommunalités. Ainsi, pour le département de la Somme ne pourrait subsister que l’Abbevillois, Amiens Métropole et l’Est. Devant ce regroupement annoncé, les directeurs généraux des services, qui attentent toujours que l’État leur donne un vrai statut, craignent que leurs postes se fassent moins nombreux : « Il y a aura des regroupements, c’est inévitable, mais de nombreux collègues seront à la retraite d’ici cinq ans. Nous devrons alors faire face plus un phénomène de recrutement que de reclassement », a affirmé un autre adhérent.