Les députés PS quittent l'hémicycle en plein examen de leur motion de censure

La majorité des députés du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a quitté mercredi l'hémicycle pendant l'examen de la motion de censure qu'ils ont déposée, au moment où le Premier ministre François Bayrou se livrait à...

Les députés PS quittent l'hémicycle en plein examen de leur motion de censure

La majorité des députés du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a quitté mercredi l'hémicycle pendant l'examen de la motion de censure qu'ils ont déposée, au moment où le Premier ministre François Bayrou se livrait à la tribune à une charge sévère contre eux.

"C'est la première fois que je vois un parti qui dépose une motion de censure, quitter l'Assemblée pendant la discussion de sa motion de censure", a réagi François Bayrou, suscitant des applaudissements à droite et sur les bancs du RN. "Mais bon, l'innovation est la marque des peuples vivants", a-t-il ajouté, amusé. 

L'hémicycle était déjà très dégarni avant le départ des députés socialistes, qui soumettent le gouvernement Bayrou à une sixième motion de censure. Celle-ci n'a a priori aucune chance d'aboutir, les députés du Rassemblement national ayant par avance fait savoir qu'ils ne la soutiendraient pas.

"C'est la sixième que nous examinons en cinq semaines. Et voilà la motion de censure la plus cousue de fil blanc de toute l'histoire parlementaire", a fustigé François Bayrou, qualifiant également l'initiative de "motion de censure à blanc", ou "pour faire semblant". 

Le PS avait annoncé cette motion après avoir renoncé à censurer le gouvernement sur les budgets, la présentant comme une réponse à la "trumpisation" du débat public. Le texte, signé par les 66 députés du groupe, reproche au gouvernement de "céder aux passions tristes de l'extrême droite".

"Nous sommes ici pour juger un gouvernement qui a failli", a déclaré la députée socialiste Ayda Hadizadeh en ouverture de séance. "Gouverner, ce n'est pas suivre le courant, c'est tenir la barre. Gouverner, ce n'est pas pactiser avec l'ombre, c'est éclairer le chemin."

Elle a accusé le Premier ministre d'avoir repris "les mots funestes de submersion migratoire, au lieu de dénoncer la seule submersion, la submersion nationaliste". 

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