Les déchets, problématiques innovantes
Dans quelques jours, le salon régional Environord ouvrira ses portes au Grand-Palais. Parmi les thématiques qui pèsent dans l’économie régionale, les déchets, qui commencent à bénéficier d’une image positive. Exemples avec quelques acteurs.
Dans la région, les déchets sont désormais appréhendés comme une véritable richesse. Leur valorisation intéresse de plus en plus d’entreprises. Covanord et ses 30 salariés travaillent ainsi le sujet depuis quelques décennies grâce à ses trois sites (La Chapelle-d’Armentières, Wasquehal et Denain) qui traitent les déchets ferreux et non ferreux. Grâce à l’association réalisée avec le groupe belge Comet, Covanord peut s’appuyer sur le plus gros broyeur d’Europe situé à Obourg : un monstre qui développe 7 000 CV. Innovante, l’entreprise approfondit ses techniques de recyclage des ferreux et non-ferreux en réussissant à traiter les résidus de broyage. Un projet de process est en cours de réalisation. Ce nouveau cycle de valorisation des matières s’appuie sur les résidus divers qu’on trouve dans les fonds de cuve de broyeurs.
Economie circulaire. Chez Baudelet, on cultive de plus en plus le secret. Le site de l’entreprise familiale, établie à Blaringhem, dispose aujourd’hui d’un équipement quasiment complet pour la récupération des divers déchets et la production d’énergie. Un siècle après avoir commencé par ramasser les métaux chez les familles, dans les années quatre-vingt, l’entreprise fait déjà tourner une affinerie d’aluminium qui tourne au biogaz… Depuis la société a beaucoup évolué. La valorisation a encore beaucoup de marge : capitalisation sur les énergies dégagées par les installations diverses du site, économie dans la ressource utilisée et nouveaux investissements donnent de l’élan au groupe. La construction d’un digesteur dimensionné pour 30 000 tonnes de déchets fermentescibles par an fait passer Baudelet dans une nouvelle dimension. De plus, 10 millions d’euros d’investissement doivent attirer les clients restaurateurs et industriels de l’agroalimentaire, gros producteurs de biodéchets. Compartimenté sous forme de garages qui se remplissent au fur et à mesure des arrivées de matières, l’équipement donne un rythme au flux du process qui, ouvrant une nouvelle porte de valorisation, produit une fraction sèche pour les fours des industriels clients. Un coup double pour l’optimisation du process et pour l’environnement.