Les consultants de Picardie au Gaumont
La Chambre professionnelle du conseil de Picardie organisait sa première convention sur le thème de la professionnalisation de la filière du conseil dans la région. Plusieurs chefs d’entreprise ont témoigné devant les consultants et sans langue de bois.
Une conférence sur le développement économique du territoire donnée par l’économiste picard Slim Thabet, du service prospective économique du conseil régional de Picardie a donné le ton de cette rencontre des consultants de Picardie. L’objectif de ce premier rendez-vous de la profession était bel et bien de créer de la convivialité, de professionnaliser le métier et de contribuer au développement économique. « Il est vrai que nos métiers sont peu connus, d’où la création en 2012 de l’antenne régionale qui manquait à la Fédération nationale des chambres professionnelles du conseil. Nous sommes aujourd’hui une trentaine de membres en Picardie », a rappelé François Carlier, le président régional qui avec les autres membres a travaillé à l’élaboration d’un annuaire du conseil qui continue de s’étoffer, l’un des projets phare de ce groupement. Son ambition : devenir un acteur majeur et incontournable du conseil de proximité. « Votre rôle est à coup sûr d’aider les entreprises. Nous-mêmes au conseil régional avons beaucoup recours au conseil, notamment pour évaluer nos outils. Mais vous connaissez aussi parfois bien mieux que nous certains secteurs et filières », déclarait Slim Thabet aux professionnels. Des professionnels qui durant l’échange qui a suivi ont focalisé leurs questions sur la meilleure façon de répondre aux appels d’offre lancés par les collectivités.
Les chefs d’entreprises et le conseil
La rencontre a ensuite amené deux chefs d’entreprises à venir témoigner de leur vision du conseil. Nicolas Duhamel de Centre d’affaires Métropole Amiens et Nicolas Blangy de PRM Bâtiment ont répondu aux questions des consultants et ce sans aucun tabou. « Quelle image avez-vous de nous ? » se demandait l’un d’eux. « Vous appartenez à une profession floue et désorganisée. On ne sait pas vraiment à quelle porte frapper lorsque l’on a besoin d’un consultant. Alors on cherche auprès de nos réseaux. C’est plus facile de trouver un avocat, un expert-comptable ou un plombier. Si un consultant nous appelle, on sent que c’est au hasard d’une opération de marketing ou de communication », ont affirmé les deux patrons qui avouent pourtant avoir été satisfaits en tant qu’utilisateurs du conseil. « Selon moi un bon consultant doit savoir quelque peu malmener, voire violenter son client. En effet qu’est-ce qui fait que vous seriez meilleur que moi qui suis spécialiste dans mon domaine ? » renchérit Nicolas Blangy qui concédera également que collaborer avec un consultant apporte très souvent une vraie valeur ajoutée. Donc un échange interactif et très intéressant pour une profession qui réfléchit désormais à la création d’un label. Pour le moment, la marque Conseil Expert FNCPC existe déjà. Le début d’une meilleure visibilité pour ces experts…