Les Conservatoires d'espaces naturels de la région fusionnent
Les Conservatoires d'espaces naturels de Picardie et du Nord - Pas-de-Calais ont fusionné le 20 juin dernier. Christophe Lépine, président Hauts-de-France, revient sur la mission de ce réseau d'associations national.
Après un printemps passé dans l’enfermement en raison de la pandémie de la Covid-19, l’association du Conservatoire d’espaces naturels régional vient de sortir un guide de 100 balades pour assouvir nos besoins de grand air. Une bonne alternative au moment même où la perspective de vacances à l’étranger semble compromise.
Haute vallée de la Somme, marais de Cambrin, Colombier-Virval à Calais… Le catalogue s’est étoffé puisque, suite à une fusion avec l’antenne du Nord – Pas-de-Calais le 20 juin dernier, Christophe Lépine, initialement président du Conservatoire d’espaces naturels de Picardie, est devenu président d’une entité Hauts-de-France.
1 800 habitants engagés
La mission de cette association loi 1901 reste la même : «connaître, valoriser et gérer» le patrimoine naturel du territoire. Le Conservatoire d’espaces naturels Hauts-de-France détient à présent 480 sites, soit 36 000 hectares gérés par 97 salariés et 1 800 citoyens adhérents. Le rapprochement Nord – Pas-de-Calais/Picardie fait de cette nouvelle antenne le deuxième plus gros Conservatoire de France, après celui de la région Nouvelle-Aquitaine.
«Il ne faut pas s’y méprendre : nous ne nous occupons pas seulement de réserves naturelles. Cela ne représente que 27 des sites que nous gérons. Nous sommes en partenariat avec une commune sur cinq sur le territoire. Ce qui fait de nous le premier gestionnaire d’espaces verts dans la région», précise Christophe Lépine.
L’objectif du Conservatoire est de préserver le patrimoine naturel du territoire grâce à un travail sur quatre volets : la connaissance scientifique, la maîtrise du foncier et de l’usage, l’entretien, et la politique d’ouverture au public.
Agroécologie dans le viseur
Rénovation d’une tourbière en Scarpe-Escaut, parcs de pâturage… l’année dernière, 57 chantiers ont été entrepris, mobilisant un million d’euros, cofinancés par l’Etat, la Région, le Département et l’Europe. «Le but n’est pas de mettre sous cloche ces espaces, mais de leur donner vie en les respectant. Leur donner une utilité aussi, en y pratiquant une agriculture respectueuse de l’environnement par exemple», rappelle le président.
Le Conservatoire travaille en effet avec 80 agriculteurs de la région pour aider la filière agroécologique. Cette action passe notamment par l’utilisation de moutons pour le pâturage ou encore l’élevage de races locales sur site naturel. «On veut montrer que le respect de la nature n’empêche rien, qu’au contraire il permet plein de choses», conclut Christophe Lépine.