Les commissaires aux comptes en Assemblée générale
La Compagnie des commissaires aux comptes d'Amiens s'est réunie en Assemblée générale à Chauny, le mercredi 27 novembre. Cette rencontre était placée sous le signe du changement.
« Cette rencontre annuelle a pour but d’échanger sur nos problématiques. Sur les 140 commissaires aux comptes que compte la Picardie, ce sont 80 commissaires qui sont venus discuter du devenir de notre profession », explique le président régional de la Compagnie des commissaires aux comptes, Gilles Vatbled. En effet, face aux dispositions de la loi Pacte, la profession est confrontée à un grand changement sur le périmètre d’intervention qui engendrera un impact économique. Selon le président régional, la profession perdra plus de 60% de ses clients puisque cette loi Pacte va réformer et réduire le périmètre de l’audit. « L’audit ne sera désormais plus imposé aux petites entreprises mais voulu parce que la sécurité et la transparence seront nécessaires dans l’économie moderne », précise Gilles Vatbled.
Mission Alpe
Lors de cette assemblée, la présidente du Haut conseil au commissariat aux comptes Christine Guéguen et Jean Bouquot, président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes ont eux aussi ajouté des précisions sur ces nouveaux dispositifs. Lors de l’après-midi une de ses dispositions a été particulièrement évoquée : la mission Audit légal entités (Alpe). Cette nouvelle mission est adaptée aux petites entités et sera obligatoire dans les petits groupes, ou demandée de façon volontaire par les dirigeants. Son adaptation réside dans deux aspects : elle est proportionnée dans ses travaux et a pour objectif d’être efficace pour le dirigeant.
Elle procure au dirigeant deux rapports : un rapport d’audit sur ses comptes, assurance et transparence pour ses partenaires tels que les banques et fournisseurs et un rapport destiné uniquement au dirigeant sur les risques que porte son entreprise. « Aujourd’hui, les commissaires aux comptes sont en mesure de proposer cette mission Alpe, voulue par le législateur, aux chefs d’entreprises qui bénéficieront ainsi d’une vision externe spécialisée sur ses risques », fait remarquer le président régional. Lors de cette journée, Franck Pierrot, ancien chef de groupe du GIGN est également intervenu en tant que meneur d’hommes et expert du TOP management.