Les cierges Leroy, une tradition qui remonte à 1870
Installés au cœur de Boulogne depuis 1870 (rue Saint-Louis, puis rue Cazin et aujourd'hui boulevard Voltaire), faisant suite à une longue tradition de ciergeries liées à Notre-Dame-de-Boulogne, les Cierges Leroy confectionnent bougies de dévotion et cierges pascaux.
Signé le 16 juillet 2014 par Arnaud Montebourg, alors ministre à l’Economie, au Redressement productif et au Numérique, un arrêté classe la ciergerie boulonnaise dans le cercle très restreint des “Entreprises du patrimoine vivant”. L’entreprise dirigée par Alain Bontemps, maître artisan d’art, est l’une des rares en France à maîtriser les six étapes de la fabrication complexe des cierges et bougies : la fonte de la paraffine et de la stéarine, le méchage, le trempage, le moulage, le découpage, le perçage et les finitions, dont la décoration au fer chaud et au pinceau. «Nous en produisons plus de 40 tonnes chaque année», précise-t-il.
Les trois quarts de la clientèle restent bien sûr les lieux de culte, et la période de vente demeure le printemps avec Pâques puis les communions. La gamme s’étend de la bougie de quelques grammes au cierge de Pâques de plusieurs kilos. Si le cierge de dévotion est blanc, le cierge d’autel est ivoire. A cette clientèle, la société fournit aussi, comme sous-traitante, des vins de messe, des hosties et de l’encens.
Mais, en étant l’une des toutes dernières à garder son caractère artisanal et familial, la ciergerie arrive à s’adapter à la demande de tout client, jusqu’à fabriquer une bougie à l’image de tel ou tel saint et même une pièce unique. La réactivité est instantanée chez les cinq salariés qui passent de machine en machine, presque toutes plus que centenaires. Aujourd’hui, avec son site internet, la société vend ses produits dans toute la France et à l’étranger. «Je vise des marchés aux USA et en Afrique noire», précise Alain Bontemps.
Cire, encaustique et paraffine. Dans le souci de diversifier son activité à une époque où la part des achats religieux a tendance à décroître, la manufacture boulonnaise fabrique également des veilleuses, des bougies de table, parfumées, anti-tabac ou personnalisées, d’autres destinées à enrichir des décorations florales, ainsi que de la paraffine pour recouvrir les pots de confiture, de l’encaustique à l’ancienne pour les parquets en bois, et même de la cire à plumer les canards de barbarie… «Autant de recettes dont j’ai hérité et qui restent les secrets de la maison», confie Alain Bontemps.
Car, bientôt, Alain va transmettre à sa fille Olivia déjà à ses côtés… le flambeau.