Les CCI aussi lorgnent vers le même cap

La nouvelle organisation territoriale des régions ne sera pas sans conséquences sur celle des chambres de commerce et d’industrie. Sur le littoral, les institutions consulaires de la Côte d’Opale et de la côte picarde ont bien des intérêts communs, notamment maritimes, à défendre.

Les navires de pêche du Tréport sont, pour moitié, immatriculés au quartier maritime de Boulogne.
Les navires de pêche du Tréport sont, pour moitié, immatriculés au quartier maritime de Boulogne.
D.R.

Les navires de pêche du Tréport sont, pour moitié, immatriculés au quartier maritime de Boulogne.

Comme d’autres chambres de commerce, la CCI Littoral normand-picard a vu ses ressources baisser de 40% et ses fonds de roulement, destinés à financer les investissements dans la création et l’aménagement de nouvelles zones industrielles pour accompagner les entrepreneurs dans leurs besoins de développement, diminuer. Le réseau des CCI de Picardie devra fusionner avec celui du Nord de la France pour devenir Nord-Picardie au 1er janvier 2017. Ces fusions devraient permettre aux CCI de diminuer les dépenses, même si elles risquent de perdre leur rôle de proximité territoriale auprès des entreprises. Afin d’envisager les solutions les plus pertinentes pour les entreprises de son territoire, la CCI Littoral normand-picard a formé un groupe de réflexion pour dessiner un projet et envisager toutes les solutions : soit devenir CCI locale rattachée à la régionale Nord-Picardie, soit fusionner avec une CCI limitrophe comme la CCI Seine-Mer (Rouen-Dieppe-Elbeuf), Amiens-Picardie (Amiens-Péronne), Côte d’Opale (Boulogne-Calais-Dunkerque), ou même, pourquoi pas, avec celle de la métropole lilloise.

Pêcheries et Parc naturel marin en commun. Finalement, explique le président Bernard Martel, «notre groupe de travail a décidé de proposer la fusion avec la CCI Côte d’Opale. Cette décision s’appuie sur une logique de continuité territoriale, économiquement similaire à notre zone, notamment avec une identité maritime et touristique prédominante, des similitudes industrielles, des axes communs de transport, routiers et ferrés. Côté portuaire, les professionnels de la pêche du Tréport sont pour moitié immatriculés à Boulogne-sur-Mer, les achats de poisson sont majoritairement réalisés par les mareyeurs et les écoreurs de Boulogne. En outre, des habitudes de travail se sont créées entre ces deux CCI comme des réunions techniques sur le dossier du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, dont la limite côtière relie Le Tréport au site des Deux-Caps. Le tourisme présente des champs de développement communs tout le long de la côte depuis Criel-sur-Mer jusqu’à la frontière belge». Le choix d’un rapprochement, entériné le 15 septembre en assemblée générale, va être présenté au préfet de Picardie et au préfet préfigurateur de la nouvelle Région Nord-Picardie avant sa validation par le ministre. «Ce choix, économiquement cohérent pour nos entreprises, permet d’entrer directement dans la nouvelle région Nord-Picardie, estime Bernard Martel. Il est le plus pertinent pour un avenir favorable au développement de notre territoire. Cette future CCI sera, par son nombre de ressortissants, la deuxième de la Région Nord-Picardie après la CCI Grand-Lille.»