Les buralistes de Meurthe-et-Moselle confortent leur nouvelle image

«Nous sommes la vitrine du commerce de demain ! Il faut oser repenser notre offre de produits, oser dire nos problématiques pour faire avancer les choses, oser nous transformer pour devenir de véritables drugstores sans oublier notre ADN qui demeure la vente de tabac.» Hervé Garnier, le président de la Fédération des buralistes de Meurthe-et-Moselle, martèle ce message depuis maintenant sept ans. Le 4 septembre dernier à l’occasion de l’assemblée générale de cette fédération (regroupant aujourd’hui 185 buralistes dans le département), il l’a de nouveau fait devant ses troupes dans l’amphithéâtre de l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson. Il continuera à le faire pour au moins trois années supplémentaires. Le buraliste de Dombasle-sur-Meurthe vient d’être réélu pour un nouveau mandat avec un bureau légèrement modifié et renforcé. «Notre force réside dans notre diversification.» Message martelé et partiellement entendu dans un climat conjoncturel où la récurrente lutte contre la contrebande de tabac et la concurrence toujours bien ancrée des pays frontaliers s’affichent toujours en première ligne des préoccupations. Depuis maintenant plus de deux ans, la profession des buralistes bénéficie d’un fonds de transformation, une aide financière étatique accessible à tous les buralistes ayant pour objectif de les aider à rendre leur point de vente plus performant commercialement, fait timidement son chemin.

Opportunités de business

Près de 5 000 buralistes sont entrés dans cette démarche, sur les quelque 24 000 membres au total dans l’Hexagone. «Il a fallu un temps d’acculturation, le rythme de croisière est aujourd’hui soutenu. Nous recevons et traitons 80 dossiers par semaine», assure Philippe Coy, le président national de la Confédération des buralistes présent à l’AG meurthe-et-mosellane. 20 % des buralistes de Meurthe-et-Moselle sont aujourd’hui entrés dans cette démarche dont la fin est programmée au 31 décembre 2022. «La diversification d’offres de services est inéluctable», continue Hervé Garnier. La crise sanitaire semble avoir confirmé ce modèle. Au plus fort de la crise, les buralistes s’affichaient comme les seuls commerces de proximité ouverts et disponibles. Si une grande majorité ont vu leur CA plus que conforté pendant cette période, d’autres principalement dans les grandes villes désertées de touristes sont toujours durement touchés. À côté des services aujourd’hui traditionnels comme la distribution de la presse, les jeux, les différents paiements de proximité de certains impôts et factures de la Direction générale des finances publiques, le dépôt et retrait de colis, la néobanque, le développement de la cigarette électronique et des différents produits issus de la «Vape» s ’affichent comme l’exemple typique de cette diversification recherchée. La deuxième édition du salon Vap’Est, qui s’est déroulée le même jour que l’Assemblée générale et le lendemain, affichait cette ambition de faire découvrir aux buralistes «les opportunités de business» que propose ce marché estimé à plus d’un milliard d’euros. La diversification est en marche...