Les bons mélanges de l'atelier Masala
D'emblée, informons le lecteur : Masala est le nom d'un mélange d'épices provenant du sud-est de l'Asie. " C'est pour donner l'idée du sur-mesure ", plaide Vincent Jozefczyck, le jeune créateur de l'atelier. Et c'est vrai que le personnage, même s'il n'a rien d'asiatique, présente de multiples facettes. Avec, toutefois, un dénominateur commun : le graphisme. Rencontre.
Vincent Jozefczyk aurait pu avoir une autre carrière : il a mené à terme des études d’ingénierie acoustique. Mais sa passion pour le dessin a été la plus forte. Après une formation de graphiste, il travaille pour une association d’insertion, puis, pendant cinq ans pour l’agence calaisienne Cotéo. Il illustre ensuite un site de vente de fournitures en puériculture. Lorsque cette dernière expérience s’achève, il décide de “tourner le dos au salariat“.
A l’ombre de la couveuse. Pour lancer son activité, M. Jozefczyk s’adresse à la BGE et intègre l’antenne calaisienne de la couveuse d’entreprises du littoral. Les six mois de couveuse lui permettent de tester son projet avec succès. Etayé par le dispositif ACRE, Vincent Jozefczyk crée une entreprise individuelle au sein de laquelle il a le statut d’artiste, rémunéré par ses droits d’auteur. En novembre 2014, l’atelier Masala était né.
Publications pour la jeunesse. “Mon défi est de me démarquer par la création“, dit volontiers M. Jozefczyk. Sa principale orientation va vers les publications pour la jeunesse. Pour exercer ses talents dans l’illustration, il ne dédaigne pas les bons vieux albums imprimés mais se tourne également vers le web. Il collabore ainsi à la plate-forme whisperies.com, lieu de rencontre “entre un graphiste et un écrivain pour imaginer une histoire pour enfant“. Le monde scolaire fait aussi partie de sa palette, puisqu’il a décroché un contrat dans deux classes de CM1 de deux écoles différentes de Calais pour y animer des ateliers qui mêlent illustration et musique.
Hôte et dirigeant du “Lieu commun”. Vincent Jozefczyk n’écarte pas le monde de l’entreprise de son univers professionnel. Un bon graphiste peut toujours être utile aux commerçants, aux artisans et aux collectivités. Il ne se fait pas faute de les démarcher. Par ailleurs, M. Jozefczyk figure parmi les promoteurs du “Lieu commun”, immeuble calaisien qui offre des bureaux et des services à titre temporaire à tous ceux qui ont ce genre de besoin. Avec d’autres créateurs d’entreprise qui sont à la fois, comme lui, hôtes et dirigeants de cette structure, Vincent Jozefczyk note qu’ils constituent “une équipe pluridisciplinaire qui peut prendre en charge tous les aspects d’un dossier“. Un bon mélange, on vous le disait…