L’entreprise Couvercelle, des produits 100% français
Après une formation de gestion et création d’entreprise en 2003, Samuel Couvercelle, alors peintre en bâtiment, lance en 2004 Couvercelle entreprise. En 2009, crée la marque ClipTend et la dissocie de son entreprise initiale. Il devient ainsi fabricant et fournisseur de plafond tendu. En 2010, il arrête son activité de peinture pour se consacrer exclusivement à son nouveau métier.
Les normes strictes imposées au fabricant rendent le gérant sceptique, sachant qu’elles sont parfois « incompréhensible, car l’accès à l’information n’est pas simple », indique-t-il. En effet, une fois par an, il doit subir un audit poussé afin de contrôler le respect des normes CE, donnant lieu à près de 50 tests. Les particuliers sont le cœur de cible de l’entreprise, implantée à Saint-Quentin, malgré un rééquilibrage en 2014. « Jusqu’en 2014, 90% de nos clients étaient des particuliers », précise-t-il.
Le bouche à oreille pour se démarquer
Le gérant nous l’assure, il fait peu de publicité. Pour se démarquer de la concurrence, il s’appuie notamment sur de grandes structures du secteur. Ils ne sont que « cinq voire six en France à fabriquer eux-mêmes et à poser des plafonds à chaud (PVC) certifiés CE ». Mais il est l’un des rares entrepreneurs à fabriquer lui-même les produits qu’il pose. Grâce au ClipTend, le gérant fait des économies de coûts de structure, qu’il reporte sur ses prix, ce qui lui permet « d’avoir un très bon rapport qualité/prix », ajoute t-il. Pour Samuel Couvercelle, le fait d’être « un artisan/chef d’entreprise est un réel point fort, car cela permet de participer et suivre chacune des opérations entreprises ». Ainsi, le fait de miser sur la qualité des produits, fait parler de son travail auprès d’une future clientèle potentielle. De fait, la reconnaissance de son travail lui a permis d’augmenter son fonds de roulement. Le chiffre d’affaires cette année s’élèvera à 380 000 euros, contre 280 000 euros en 2014. Ses gains en liquidités et l’expérience acquise, lui donnent aujourd’hui la possibilité d’assumer des chantiers de grande importance, malgré un faible effectif de trois salariés, dont seulement deux poseurs qui lui achètent ses produits. En s’appuyant sur un réseau de poseurs qui sont ses clients implantés un peu partout en France, il est capable de couvrir la demande et le territoire national et peut donc gagner de nombreux chantiers. Le gérant ne prévoit pas d’embauches. Ses projets et perspectives futurs sont de développer « la branche fabrication de ClipTend, en demeurant une structure à taille humaine pour continuer à fournir un travail de qualité », de contrôler ses coûts et de maintenir son chiffre d’affaires. L’unique inquiétude du chef d’entreprise vient de la concurrence déloyale qui importe de nombreux produits ne répondant pas aux normes, à des prix qu’il ne peut tenir. Samuel Couvercelle y voit un risque de « perte de repère du client sur la qualité des produits et donc une assimilation et une critique sur nos produits », conclut-il.
Camille SCHAUB