«L’entrepreneuriat se conjugue réellement au féminin»

Dans un climat où la notion d’entrepreneuriat est plus que mise en avant aujourd’hui, la part des femmes chefs d’entreprise semble toujours stagner. Elles sont pourtant nombreuses à afficher leur soif d’entreprendre mais pas n’importe comment et pas forcément pour les mêmes raisons que leurs homologues masculins. Constat établi par Marie-Josée Davanzo, co-présidente du Club de l’Entrepreneuriat au Féminin (EAF) de Meurthe-et-Moselle avec Isabelle Lefort, à quelques semaines de la tenue du jury du concours Les Lauréates dont la remise des prix est annoncée le 28 avril à Nancy.

«Les choses évoluent… lentement»,  assure Marie-Josée Davanzo, co-présidente du Club EAF de Meurthe-et-Moselle.
«Les choses évoluent… lentement», assure Marie-Josée Davanzo, co-présidente du Club EAF de Meurthe-et-Moselle.
«Les choses évoluent… lentement»,  assure Marie-Josée Davanzo, co-présidente du Club EAF de Meurthe-et-Moselle.

«Les choses évoluent… lentement», assure Marie-Josée Davanzo, co-présidente du Club EAF de Meurthe-et-Moselle.

Les Tablettes Lorraines : Vous co-présidez, avec Isabelle Lefort, le club EAF (Entrepreneuriat au féminin) de Meurthe-et-Moselle, une commission de la CGPME créée en 2009, quel regard portez-vous sur l’entrepreneuriat au féminin aujourd’hui ?

Marie-Josée Davanzo : Les choses avancent lentement. Depuis plusieurs années le pourcentage de femmes chefs d’entreprise se situe autour de 30 % dans l’Hexagone. La donne pourrait rapidement changer avec l’arrivée d’une nouvelle typologie de femmes entrepreneurs et d’une génération qui pourrait réellement franchir le pas de la création d’entreprise.

Le fait que l’entrepreneuriat au sens large est mis en avant, presque d’une façon intensive aujourd’hui, et qu’il est surtout considéré par bon nombre comme la dernière alternative pour créer son propre emploi, n’influe-t-il pas sur la notion même d’entreprendre au féminin ? D’une certaine façon, mais pas forcément la meilleure ! Pour une femme, l’entrepreneuriat est souvent considéré comme le seul moyen de poursuivre une activité surtout après avoir passé l’âge des 45-50 ans. Il faut tout de même bien se dire qu’être chef d’entreprise ne s’improvise pas, l’accompagnement est primordial. Pousser aujourd’hui tout le monde, ou presque, à créer son entreprise, n’est pas forcément la solution miracle à tous les problèmes. L’entrepreneuriat ne s’y trouve pas forcément grandi.
Quel est le principal objectif du Club EAF ?

C’est naturellement de promouvoir l’entrepreneuriat au féminin mais surtout de créer un lien entre les femmes chefs d’entreprise en leur proposant des informations pratico-pratiques sur les problématiques communes à tous les dirigeants de sociétés. L’EAF est surtout un espace pour découvrir les activités des unes et des autres favorisant la mise en relation.

Le 28 avril, vous organisez la remise des trophées de la cinquième édition de votre concours Les Lauréates, un événement incontournable aujourd’hui dans la sphère entrepreneuriale de Meurthe-et-Moselle ?

Nous l’espérons ! Cette année, nous avons déjà une trentaine de candidates potentielles et celles qui souhaitent concourir ont jusqu’au 15 mars pour demander leur dossier de candidature (via : leslaureateseaf54@laposte.net).
Combien de lauréates seront-elles récompensées ?

Comme à chaque édition, nous avons trois catégories : Oser créer. Oser reprendre, et Oser durer, ainsi qu’un coup de cœur du jury.

On parle beaucoup de création d’entreprises, mais la problématique de la reprise se conjugue-t-elle également au féminin aujourd’hui ?

La reprise d’entreprise, souvent familiale, était surtout le fait des hommes. Les choses changent et nous le voyons bien pour cette nouvelle édition du concours. Les femmes qui reprennent des entreprises en Meurthe-et-Moselle sont bien présentes et même un peu plus que l’année passée. L’entrepreneuriat aujourd’hui, création ou reprise, se conjugue réellement au féminin.

emmanuel.varrier