L'entrepreneuriat au-delà des frontières
Le projet Interreg «Transfirm» a été inauguré, le 27 février, au TechShop - Ateliers Leroy Merlin de Lille. L'objectif ? Permettre aux étudiants/entrepreneurs des Hauts-de-France, de Wallonie et de Flandres, de se rencontrer et de voir émerger des activités transfrontalières.
«C’est le premier projet d’entrepreneuriat étudiant dans les Hauts-de-France de cette envergure», estime Lou Gloanec, responsable du projet. Le programme de coopération territoriale européenne Interreg France-Wallonie-Vlaanderen a décidé de donner un coup d’accélérateur aux activités transfrontalières avec Transfirm. Ce projet, initié par les établissements des trois régions et porté par la Communauté d’universités et établissements (COMUE) Lille Nord de France, vise à encourager les étudiants à se tourner vers l’entrepreneuriat à l’international. «L’idée est de rapprocher les établissements sur l’activité de création», ajoute Olivier Mazade, directeur Pépite LNF, programme issu de la COMUE qui promeut l’entrepreneuriat. Pour Lou Gloanec, il s’agit de «faire émerger des compétences». Le programme se présente comme une offre de service et s’échelonne sur trois ans. Il se destine principalement aux jeunes titulaires du statut d’étudiant-entrepreneur, mais aussi à ceux désireux d’en apprendre plus sur l’entrepreneuriat. Une dizaine de challenges sont organisés sur des thèmes variés : sensibilisation des étudiants, hackathons, séminaires, salons, conférences de chefs d’entreprise… Ils seront organisés sur les trois régions. «Le but est d’encourager la cocréation d’entreprises franco-belges.» Un guide de l’entrepreneuriat étudiant est actuellement en cours de réalisation. «Nous faisons l’inventaire des structures existantes.» Une formation à distance, délivrant un certificat valable sur les territoires concernés, est quant à elle encore à l’étude.
Une population difficile à
quantifier
En parallèle de l’inauguration officielle, un atelier de cocréation était organisé dans le TechShop. Une vingtaine d’étudiants – capacité maximale par challenges organisés – , en grande majorité belges, se sont prêtés au jeu du prototypage à partir de matériaux de récupération. L’enjeu étant d’apprendre à maîtriser les outils du fablab, mais aussi de présenter leurs projets et d’enclencher des discussions, voire des collaborations. «Certains n’en sont encore qu’à l’état d’idée, d’autres ont déjà bien défini leur projet.» Le Nord – Pas-de-Calais enregistre plus de 300 étudiants-entrepreneurs, tandis que la Wallonie en dénombre 250 et la Flandres, 850. Des chiffres approximatifs, car beaucoup de jeunes ne se font pas connaître de ces services. Une première rencontre s’était tenue le 18 décembre 2018 au sein du fablab Hangar-K à Courtrai. Transfirm compte sur sept partenariats, en majorité des universités, ainsi que la Société wallonne de financement et de garantie des petites et moyennes entreprises. Le budget, d’un total de 750 000 € sur trois ans, est financé à 50% par le FEDER, le reste étant pris en charge par les partenaires.