Lenaïc Rauch, une certaine idée du métier

Lénaïc Rauch est à la tête d’A.E.N. depuis 2013.
Lénaïc Rauch est à la tête d’A.E.N. depuis 2013.

Président de la Capeb de Meurthe-et-Moselle et membre actif au sein de l’instance patronale Grand Est, Lénaïc Rauch est un entrepreneur poursuivant une saga familiale entamée voilà plus de quatre décennies. A.E.N. ou l’histoire d’une PME locale défendant l’emploi et le savoir-faire de proximité.

«Le secteur de l’électricité, j’ai baigné dedans depuis enfant. Je suivais mon père sur les chantiers les mercredis après-midi. Quand il s’occupait des antennes, je grimpais sur les toitures, accroché aux cheminées», sourit Lénaïc Rauch. À 42 ans, le dirigeant de la société A.E.N., basée à Jarville, est un chef d’entreprise avisé et résolument tourné vers l’avenir. En 1977, son père Patrick est salarié au sein d’une société d’installation électrique nancéienne. Le gérant souhaite léguer l’affaire. C’est finalement Patrick Rauch qui en prend les commandes. 1978 : la naissance d’A.E.N. et de Lénaïc. Celui-ci fait sa scolarité à Houdemont puis au collège de la Malgrange à Jarville, avant d’effectuer, au lycée Loritz, un Bac STI-ET puis un BTS Technico-commercial Génie électrique et mécanique. Après un passage chez un distributeur de matériel électrique, Lénaïc Rauch entame un apprentissage en 1996 au sein de l’entreprise de son père : «Cela a été une continuité logique. En 1998, j’y ai été embauché comme technico-commercial.» Il s’imprègne, aux côtés de Patrick, de la diversité, de la technicité, de la complexité des dossiers, avant de venir vers le management d’équipe. Là encore, pas de soubresaut. La transition va se faire entre père et fils à la tête de la société : «Progressivement, il s’est effacé, me laissant peu à peu la représentation puis les clés d’A.E.N. En janvier 2013, la bascule s’est faite. Sans jamais inquiéter les partenaires, clients, fournisseurs. Ce rapport d’homme à homme a rassuré notre écosystème d’entreprise. Ma mère a continué à travailler au sein de l’entreprise durant trois ans après le départ de mon père, dans son rôle administratif et comptable.»

Une trajectoire linéaire

En 2020, A.E.N. reste à taille résolument humaine, forte de seize salariés, polyvalents ou spécialisés, et ancrée sur ses valeurs de proximité. Dans le champ de son activité, on recense câblage, chauffage électrique, maintenance, climatisation, informatique et téléphonie, énergies renouvelables, rénovation électrique, installation électrique générale, éclairage, domotique, dépannage, mise en conformité. Les chantiers se situent à 90 % sur un périmètre d’une cinquantaine de kilomètres autour de Nancy. Avec plus ponctuellement des travaux réalisés à Strasbourg, Charleville, en région parisienne. La typologie de la clientèle est détaillée par Lénaïc Rauch : «À 75 %, il s’agit de donneurs d’ordre, gestionnaires de biens privés, architectes, maîtres d’œuvre. 15 % concernent les marchés publics, particuliers, collectivités locales, département et mairies, entreprises, cabinets comptables…» À l’observation de son parcours, Lénaïc Rauch note : «Finalement, tout cela est conforme à mes ambitions, avec une forte volonté de transmission. D’ailleurs, A.E.N. forme actuellement deux apprentis du CFA du bâtiment de Pont-à-Mousson. Mon père est administrateur au sein de l’organisme BTP CFA Grand Est, dédié à la formation et à l’apprentissage. Ma femme m’a rejoint dans notre entreprise, elle a désormais la place de ma mère.» Dans les nécessaires évolutions et adaptations de sa société, Lénaïc Rauch tient résolument le cap.

La défense d’une branche

Président de la Capeb de Meurthe-et-Moselle, et de la branche électricité au sein de l’organisme patronal artisanal départemental, Lénaïc Rauch est aussi premier vice-président de la Capeb Grand Est, aux côtés du président Maurice Karotsch. En première ligne donc pour défendre les intérêts des professionnels de son secteur d’activité. C’est notamment actuellement le cas lors de la crise sanitaire liée au Covid-19.