L’élection : à ne pas oublier
Quand on dit élection aujourd’hui, tout le monde pense à l’élection présidentielle ! Si 2017 sera l’année de la présidentielle, c’est une tout autre élection et ô combien importante pour le dialogue social qui est en train de se jouer maintenant. Depuis le 30 décembre dernier et jusqu’au 13 janvier, les collaborateurs des entreprises de moins de onze salariés sont appelés aux urnes (électroniques via le site :www.vote-election-tpe.travail.gouv.fr ou par courrier avec enveloppe préaffranchie). Objectif de ces élections ciblées sur les quelque 4,5 millions de salariés des TPE : désigner le syndicat qui les représentera pour les quatre prochaines années mais également leurs représentants en commissions paritaires régionales interprofessionnelles (qui seront mises en place à partir de juillet prochain) et leurs conseillers aux prud’hommes. Un scrutin primordial pour les droits des salariés à l’heure où les nouvelles dispositions de la loi Travail sont en train de se mettre en place mais également pour les dirigeants. Si les salariés des TPE ont des devoirs, ils possèdent également des droits qui souvent sont occultés au sein de cette typologie de structure. Non pas par choix mais le plus souvent par manque d’information et de connaissance réelle du cadre juridique. Primordial également pour les organisations syndicales ! Au mois de mars, leur représentativité sera remise à plat. Pour être représentatif, et donc pouvoir signer des accords au niveau national, une organisation syndicale devra récolter au moins 8 % des voix de l’ensemble des salariés. Et quand on sait que les employés des TPE représentent plus du tiers du corps électoral, on comprend mieux l’enjeu réel de ces élections. Reste toujours la question de la représentativité. En 2012, lors du dernier scrutin du genre, à peine un peu plus de 10 % des salariés s’étaient rendus aux urnes. Verdict le 3 février, date annoncée de la promulgation des résultats.
emmanuel.varrier