Législatives: pour la gauche, le Nouveau Front populaire doit "gouverner"

Les leaders de la gauche ont assuré  dimanche soir que le Nouveau Front populaire est prêt à "gouverner" après des élections législatives qui le place en majorité relative à l'Assemblée nationale, mais divergent quant à...

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier, le 7 juillet 2024 à Paris © Alain JOCARD
La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier, le 7 juillet 2024 à Paris © Alain JOCARD

Les leaders de la gauche ont assuré  dimanche soir que le Nouveau Front populaire est prêt à "gouverner" après des élections législatives qui le place en majorité relative à l'Assemblée nationale, mais divergent quant à l'attitude à adopter sur d'éventuelles alliances. 

Jean-Luc Mélenchon a estimé que le président de la République avait "le devoir d'appeler le Nouveau Front populaire à gouverner", demandant au Premier ministre Gabriel Attal de "s'en aller". 

"Aucun subterfuge, arrangement ou combinaison ne serait acceptable", a martelé l'insoumis, refusant "d'entrer dans des négociations" avec le parti présidentiel à l'issue du second tour des élections législatives.

Pour l'ancien président de la République François Hollande, élu député en Corrèze, il "revient" au Nouveau Front populaire de "chercher, s'il peut, à agréger d'autres familles politiques" pour former une coalition, concédant cependant que cela allait être "très difficile". 

Pour Raphaël Glucksmann (Place publique), Face à une "assemblée divisée", il faut "se comporter en adulte" et "parler", "discuter" et "dialoguer".

"On sait bien que ce résultat, ça n'est qu'un sursis, ça n'est qu'un répit", a également averti le sénateur écologiste Yannick Jadot sur BFMTV. "Comme nous sommes le groupe arrivé en tête, il nous revient de construire des majorités autour de notre projet", a poursuivi l'ancien candidat à l'élection présidentielle. 

Pour ce faire, la plupart des responsables de gauche mettent en avant le programme du Nouveau front populaire comme base de travail. 

"Nous n'aurons qu'une seule boussole celle du programme du NFP", a prévenu le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, demandant par ailleurs aux députés du camp macroniste "qui ont été désavoués à trois reprises d'annoncer clairement qu'ils reconnaissent leur défaite et que jamais dans cette année qui vient ils ne mêleront leurs voix à l'extrême droite pour empêcher le NFP de gouverner", 

"Qui est prêt, en France, dans les forces républicaines, à appliquer ce programme ? C'est ça la question", a insisté la cheffe de file des Écologistes, Marine Tondelier. "Nous allons gouverner", a-t-elle insisté, "l'espoir" suscité par le Nouveau Front populaire "ne peut être déçu."

"Sur la réforme des retraites, sur la question du pouvoir d'achat, l'augmentation des salaires, l'augmentation des pensions de retraite, ce seront les trois grandes priorités de ce nouveau gouvernement de gauche", a argué Léon Deffontaines, tête de liste communiste aux Européennes,  sur Cnews.

Le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard a égrainé sur France 2 les mesures qu'il considère comme prioritaire pour la gauche: "l'augmentation du SMIC", "le blocage des prix sur les produits de première nécessité", "l'abrogation de la réforme des retraites". 

Clémentine Autain - qui a annoncé qu'elle ne siègerait pas avec le groupe insoumis dans l'hémicycle - a appelé les quatre partis de gauche à se réunir lundi pour discuter d'un nom de Premier ministre à proposer à Emmanuel Macron.

"Ce soir, ce n'est pas le moment des postures" ni de "la course de petits chevaux", a renchéri Marine Tondelier, assurant avoir rendez-vous en fin de soirée avec ses partenaires du NFP pour en discuter. 

Le Nouveau Front populaire est donné en tête du second tour des élections législatives selon des résultats partiels, devant la coalition macroniste et le Rassemblement national, aucun de ces trois blocs n'obtenant la majorité absolue à l'Assemblée.

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