L’économie de proximité en ligne de mire

L’économie de proximité était le fil rouge de la conférence annuelle du Réseau rural lorraine le 7 décembre à la Maison des sports à Tomblaine.
L’économie de proximité était le fil rouge de la conférence annuelle du Réseau rural lorraine le 7 décembre à la Maison des sports à Tomblaine.

L’économie de proximité était le fil rouge de la conférence annuelle du Réseau rural lorraine le 7 décembre à la Maison des sports à Tomblaine.

Comment stimuler l’économie de proximité dans les territoires ? Pour sa conférence annuelle, le 7 décembre dernier à la Maison des sports de Tomblaine, le Réseau rural lorrain a abattu la carte de la prospective pratico-pratique. Aux commandes, notamment, l’économiste Vincent Pacini et sa vision plein de bon sens basée sur une approche collective, seule solution pour réellement s’en sortir. Reste à convaincre encore et toujours et en particulier certains décideurs politiques.
«Aujourd’hui, il faut avoir la tête dans une vision globale et les pieds dans la glaise locale (…) Le monde a changé et il faut le regarder d’une façon différente. Nous sommes dorénavant dans un nouveau modèle de développement celui de l’ère des territorialités mobiles ou se combinent géographie des stocks et géographie des flux. Tout à tendance à s’affranchir des distances» Les phrases de Vincent Pacini, économiste professeur associé au Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) et consultant en prospective et stratégie, fusent et font mouche dans l’assistance du Réseau rural lorrain. Ses forces vives étaient regroupées le 7 décembre dernier pour leur conférence annuelle à la Maison des sports de Tomblaine. Thème générique annoncé : «Comment stimuler l’économie de proximité dans les territoires ?» Tout un programme !
Approche collective
Pour Vincent Pacini, «les territoires qui s’en sortent sont ceux qui ont pris en compte le fait de créer une économie qui permet de se rapprocher des ressources nécessaires à leurs développement. L’enjeu n’est plus seulement de disposer de ressources nécessaires au développement sur son propre territoire mais d’utiliser un ensemble de moyens pour capter les ressources situées à l’extérieur du territoire.» En clair, les territoires doivent capter les ressources et les redistribuer localement en répondant aux besoins des personnes qui y sont présentes. Cela c’est la théorie mais c’est plutôt du côté de la mise en pratique que les choses se corsent. «En France, nous sommes très forts pour faire des diagnostics mais nous avons beaucoup de mal à les mettre en pratique.» Une mise en pratique réelle qui ne peut passer «que par l’initiative citoyenne, l’approche collective en réfléchissant d’une façon systémique et surtout arrêtez d’attendre qu’un sauveur va venir.» Petit pied de nez à la notion d’État providence et à l’émergence nécessaire et grandissante d’un monde réellement collectif et solidaire. Un changement de regard, additionné à un changement de mode organisationnel et c’est là que le bât blesse «car le changement des habitudes cela fait toujours peur.» En d’autres termes : commencer réellement à se prendre en main et arrêter un peu de se plaindre…
emmanuel.varrier