L’économie de demain en marche…

L’économie de demain sera participative, raisonnée et collaborative… ou pas ! Les projets de création d’entreprises présentés au «Concours Entreprendre» organisé par Promotech, se veulent le reflet de l’économie du futur. Remise des prix, pour cette édition 2013, annoncée le 25 juin du côté du golf de Nancy-Pulnoy.

«Le Concours Entreprendre est le reflet de l’économie de demain», assure Jacky Chef, le directeur de Promotech.
«Le Concours Entreprendre est le reflet de l’économie de demain», assure Jacky Chef, le directeur de Promotech.
«Le Concours Entreprendre est le reflet de l’économie de demain», assure Jacky Chef, le directeur de Promotech.

«Le Concours Entreprendre est le reflet de l’économie de demain», assure Jacky Chef, le directeur de Promotech.

Faire du neuf avec du vieux, mais en beaucoup mieux ou tout du moins en plus «tendance». La petite centaine de dossiers (95 exactement) dans la course à l’édition 2013 du concours Entreprendre, organisé par le Centre européen d’entreprise et d’innovation Promotech, témoignent de la mutation actuelle des modèles économiques. Terminée la course frénétique au Business Plan conquérant de la sphère high-tech, place à une certaine harmonie basée sur un retour à des valeurs jugées d’antan. Développement durable. Produits bio. Consommation raisonnée et circuits courts sont rois et surtout concept de services et produits solidaires. Le tout naturellement à la sauce Nouvelles technologies. «La situation conjoncturelle et le climat actuel sont peut-être, voir même sans doute, une des explications de cette mouvance de plus en plus révélée de l’émergence d’une nouvelle forme d’économie centrée sur l’humain. L’humain réapparaît jusqu’à avoir son mot à dire. La cible à toucher est associée au développement du projet et à sa réussite. Les porteurs de projets veulent entreprendre, mais autrement avec un but sociétal affirmé.» Entre deux jurys de sélection, Jacky Chef, le directeur de Promotech, constate l’apparition de cette «nouvelle » économie solidaire jugée un peu auparavant comme utopique, mais qui semble s’ancrer au fil des éditions de ce concours lancé il y a maintenant plus de quinze ans.

Financement par la foule…

Le principe n’a pas changé. Des étudiants des écoles supérieures et de l’université de l’agglomération nancéienne proposent leur projet entrepreneurial dans cinq catégories (Conception. Pédagogie. Émergence. Concrétisation et démarrage d’activité). Les plus «solides» sont sélectionnés avant le choix final d’une trentaine de projets primés cette année. Quatre cents «têtes blondes» ont joué le jeu et toutes ont en commun cette éthique participative et sociétale. Une notion de partage présente jusque dans les modes de financement proposés pour la création de la structure entrepreneuriale. «Bon nombre n’hésite pas à lancer de véritables souscriptions via des platesformes web. Un financement par la foule en quelque sorte. Un genre d’appel au peuple en plus des circuits classiques des organismes bancaires, des soutiens en tous genres à l’image des prêts d’honneur des associations d’entrepreneurs.» Une économie nouvelle, des modes de fonctionnement nouveaux, des produits et services relookés remis au goût du jour, grâce à l’apport des nouvelles technologies. Un mariage (de raison) entre le traditionnel et l’ère du temps numérique. Un entrepreneuriat 2.0, mais aux valeurs saines et humaines. «C’est un modèle économique étonnant qui tente de s’imposer dans une notion de consommation raisonnée et partagée.» Idyllique ce nouveau monde entrepreneurial ? Peut-être, mais c’est déjà une réelle bouffée d’oxygène quasi-euphorique. Comme toutes les nouveautés, il est fort à craindre que ce modèle ait, lui aussi, avec le temps des effets pervers. L’avenir le dira…