En lien direct avec les observations sociétales faites depuis quelques années, la création d’entreprise n’échappe pas aux enjeux écologiques. De plus en plus de néo-entrepreneurs se lancent dans ces sociétés «vertes» et «engagées». Il reste encore bien des places à prendre dans ce nouveau modèle aux contours infinis.
Éco-conception, équité sociale, slow marketing, business végétal… Ces termes sont apparus ces dernières années dans la création d’entreprise. Ainsi, pour simples exemples, le marché de la cosmétique s’est vu pousser vers le naturel et le bio par une nouvelle génération de consommateurs éco-responsables. Du coup, ce marché a développé son attractivité et s’est ouvert des créneaux aux potentiels importants. Dans la même philosophie, la croissance du bio s’est accélérée depuis 2014. Autrefois confidentiel, le bio est devenu un marché de masse, avec ici aussi, de nombreuses possibilités. Autre marché en plein boom : celui des produits vegan. En peu de temps, son chiffre d’affaires en France a progressé de 80 %. Tous les produits de consommation courante sont concernés, pas seulement ceux liés à l’alimentaire. Made in France, commerce équitable, confection locale : le rapport au vêtement évolue également. Le prêt-à-porter jetable est aujourd’hui concurrencé par des produits plus durables – et souvent plus chers -. Créneau par ailleurs en vogue : le recyclage des déchets et l’économie circulaire. Ce marché de la seconde vie des produits suit une courbe exponentielle. Créer une entreprise dans le secteur des déchets dépasse désormais l’effet de mode. Pour l’année 2021, plusieurs tendances fortes, en lien avec l’écologie et le développement durable, ayant le vent en poupe, devraient s’imposer.
2021, année écolo-éthique ?
L’éco-conception est un défi primordial pour les entreprises soucieuses de réduire leur impact environnemental. C’est aussi une opportunité de se démarquer face à la concurrence. La réflexion à mener autour d’un produit éco-conçu débute dès la phase de recherche et de développement et se poursuit aussi bien au sein des pratiques de l’entreprise que de celles de ses partenaires commerciaux. Autre facteur clé : l’équité sociale. De nombreux acteurs, publics et privés, s’engagent pour allier écologie et équité sociale. Cela passe par une rémunération juste et une considération réelle pour le bien-être et le respect des droits des partenaires, fournisseurs et travailleurs, et ce, au niveau local, national et international. La production de proximité, les circuits courts et le commerce équitable sont des exemples de réponses aux enjeux de l’écologie sociale. Dans cette mouvance, le slow marketing fait sa place progressivement. Ce marketing minimaliste va de pair avec une démarche écologique. En réduisant la production de contenus publicitaires, en diminuant l’emploi des packagings ou en formulant des messages plus simples et plus authentiques, l’impact sur les ressources nécessaires à ces actions marketing se retrouve diminué. Enfin, une autre tendance croissante en matière d’écologie en création d’entreprise concerne l’innovation autour des matières d’origine végétale. En misant sur des produits à forte valeur ajoutée, esthétiques et écologiques, les entreprises innovantes de ce secteur ont suscité un véritable boom autour de ces matières. Elles inspirent les créateurs de mode et de maroquinerie, mais aussi les entreprises du BTP, les professionnels de l’aménagement intérieur… 2021 sera amenée à consolider l’union entre innovation, dimension sociale, écologique et économique.