Implantée à Saint-Martin-Lez-Tatinghem, près de Saint-Omer
Le Vigneau de Licques, une entreprise familiale ambitieuse
Fort de 52 ans d’expérience dans la salaison et charcuterie, Vigneau de Licques, appartenant au groupe PCB, poursuit son développement à Saint-Martin-Lez-Tatinghem. Portrait.
Terrines, pâtés, potjevleesch, roulades… 700 tonnes par an de charcuteries sont produites par La Liane, et commercialisées sous la marque «Vigneau de Licques». 90% de cette production est destinée à la grande et moyenne distributions des Hauts-de-France. Derrière cette forte activité, on retrouve les familles Méplon et Van de Woestyne qui ont ouvert les portes de leur usine le 17 avril dernier.
L’histoire commence en 1972, quand Daniel Méplon crée la société Les Salaisons de la Liane à Quesques, au cœur du Boulonnais. Les générations (Eric et Phillipe Méplon), tout comme les déménagements s’enchaînent. C’est en 1994 que l’entreprise pose ses valises dans ses locaux actuels de Saint-Martin-Lez-Tatinghem près de Saint-Omer avec une unité de production de plus de 1 800 m2. La production tourne du lundi au vendredi. «Ici, on récupère de la viande crue, nous la mélangeons avec des épices avant de la cuire puis elle repart au frigo en produit fini», explique Marshall Méplon, qui co-dirige l’usine.
En effet, en 2022, le Vigneau de Licques est racheté par le groupe PCB, basé à Vendin-le-Vieil, près de Lens. «Nous sommes spécialisés dans les bardes de porc, le désossage, le stockage et la logistique. Nous cherchions à nous agrandir», racontent Alexis et Michael Van de Woestyne, à la tête de six filiales. Une véritable synergie s’enclenche avec ce rachat. En deux ans, le Vigneau de Licques a doublé son chiffre d’affaires, passant de plus d’un million d’euros en 2022 à trois millions aujourd’hui.
Une nouvelle synergie
L’entreprise, qui emploie dix-sept personnes, travaille à flux tendu, préparant le matin des commandes qui partent le jour même. Soit plus de deux tonnes de charcuterie expédiées quotidiennement. Le marketing et le conditionnement des seize produits ont été revus et les recettes simplifiées. «Nous sommes allés chercher des certifications comme Viande de porcs Français, transformé en France, ou le clean label», détaille Maxime Pénin, responsable qualité pour le groupe PCB. L’entreprise s’est aussi engagée sur la traçabilité de ses produits sur l’ensemble de ses filières d’approvisionnement. «On conserve un côté artisanal. Les opérateurs travaillent beaucoup de leurs mains. À chaque fabrication, on goûte le produit pour s’assurer de sa qualité», montre Maxime Pénin.
S’agrandir, oui mais…
Les fournisseurs sont la plupart régionaux. «Nous voulons créer une dynamique locale en créant un pâté à la bière régional. La recette serait confectionnée par l’école d’hôtellerie du Touquet», renchérit le co-gérant de PCB. Outre de nouvelles recettes, les trois associés souhaitent développer une clientèle BtoB via les grossistes. Mais le bâtiment a besoin de s’agrandir. Un point sur lequel Michael Van de Woestyne n’a pas manqué d’échanger avec les élus venus visiter l’entreprise. «Il faut que nous accompagnions ces petites entreprises porteuses d’emplois», conclut Joël Duquenoy, président de la communauté d'agglomération du Pays de Saint-Omer.