Le VIE, un pari gagnantpour l’entreprise et l’étudiant

C’est une formule qui a fait ses preuves. Depuis son lancement en 2001, le volontariat international en entreprise (VIE) a séduit 4 000 entreprises françaises, proposant ainsi à plus de 32 000 jeunes de faire leur première expérience à l’international. Cette formule permet de confier à un jeune une mission professionnelle à l’étranger pour une durée de 6 à 24 mois, tout en bénéficiant d’avantages financiers. Retour sur la 4e édition du Grand Prix VIE qui récompense aussi bien les jeunes que les entreprises.

Le VIE n’est pas réservé qu’aux grandes e n t r e p r i s e s . Aujourd’hui, 80% des entreprises qui utilisent cette formule sont des PME. Et elles sont 85% à vouloir recruter à terme le volontaire. D’ailleurs, 90% de ces jeunes revenus au sortir de la crise ont trouvé un CDI dans les trois mois qui suivent leur VIE. “Il y a 800 possibilités d’accueil à l’étranger pour les PME. La France n’est pas un pays qui exporte le plus d’hommes et de femmes. Mais il faut frotter les jeunes à la vraie vie à l’international”, rappelle Lorenzo Cornuault, directeur général d’UbiFrance1. La Région alloue un budget d’un million d’euros par an au soutien des VIE, aidant ainsi chaque entreprise à hauteur de 10 000 à 15 000€ selon le pays ciblé. Une formule gagnant-gagnant comme en témoigne Jean-Jacques Lestrade, président de la société Ponticelli,dont quatre filiales sont basées en région : “Quand une entreprise réalise de l’export, le VIE est un outil intéressant. Envoyer quelqu’un à l’export, c’est un pari. Il ne faut pas prendre le VIE comme un stagiaire, c’est comme le recrutement d’un collaborateur. Il doit correspondre à ce que vous recherchez.” L’entreprise Ponticelli embauche ensuite la majorité de ses VIE. D’ailleurs, pour accélérer ce tremplin vers l’entreprise, l’IEP de Lille a signé un accord cadre unique en France avec UbiFrance, incitant ainsi les étudiants à utiliser le VIE dans leur cursus.

Le palmarès. Le prix Nord a été attribué à la Manufacture des tentes Cabanon (Dunkerque) et à Laurence Tastet qui effectue son VIE à Montréal depuis décembre 2010. Le prix Picardie a été remis à l’entreprise Biolabo SA (Maizy) et à Aglaé Simoes pour son VIE réalisé à Bamako au Mali. La jeune diplômée en géographie et environnement avait pour mission la promotion d’un programme de qualité et le suivi des clients de Biolabo SA. Aglaé est le troisième VIE de l’entreprise, qui a avoué avoir doublé son chiffre d’affaires après l’arrivée de ces jeunes ! Enfin, TechSub industrie environnement et Stéphane Grangé se sont vu remettre le Prix spécial du jury. Stéphane Grangé est à Abou Dhabi depuis août 2010. Une fois de plus, ce Grand Prix a pu démontrer aux chefs d’entreprise présents, s’ils n’en étaient pas encore convaincus, que le VIE est bien plus qu’une chance donnée à un jeune : il permet de faire avancer l’entreprise et de la développer à l’international.