Le vent tourne...
Quête de sens, équilibre vie professionnelle et vie privée, appétence pour le travail hybride en passant par une volonté de s’investir dans une entreprise à forte responsabilité sociétale et environnementale mais sans oublier la sacrosainte rémunération.
Ces tendances d’hier, que bon nombre pensaient éphémères et qui prêtaient même à sourire, sont devenues aujourd’hui quasiment la norme pour les candidats postulant à une offre d’emploi. Depuis la crise sanitaire de la Covid-19, les employeurs ne semblent jamais avoir repris la main sur le recrutement. Ce n’est plus le candidat qui se vend mais l’employeur. Marque employeur, RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) sont mis en avant comme autant d’arguments marketing histoire d’attirer et de fidéliser au sein des structures. Les codes ont changé, les aspirations aussi frôlant parfois même la notion d’exigence. Face à la pénurie de compétences, les employeurs n’ont pas eu d’autre choix que de s’adapter en appréhendant cette nouvelle réalité. Reste qu’aujourd’hui bon nombre semble en être revenus. Plus d’un quart des entreprises ayant essayé de recruter ont abandonné préférant tenter de trouver les compétences en interne mais prenant le risque de surcharger les collaborateurs déjà présents avec toutes les conséquences que cela peut avoir. Il est certain que bon nombre d’entreprises demeurent toujours à la recherche du mouton à cinq pattes qui n’existe que dans la mythologie entrepreneuriale. Réduire les critères de sélection, abattre la carte des compétences transversales sont alors conseillés pour tenter de pourvoir les postes. Une réalité encore aujourd’hui mais le vent semble commencer à tourner. D’après une récente enquête de Robert Walters, 78 % des entreprises se disent préoccupées par la pénurie de compétences. Ce taux était de 85 % en 2022, les employeurs apparaissent donc moins à cran qu’auparavant. Le rapport de force en matière de recrutement pourrait, de nouveau, s’inverser mais pas vraiment dans le bon sens pour les candidats.