Energie

Le Val de Noye va accueillir une centrale solaire

La communauté de communes Avre-Luce-Noye se dote d’une centrale solaire d’une capacité de production d’un GWh par an, un projet concrétisé avec Terre Solaire et voué à être dupliqué.

Ailly-sur-Noye accueillera la première centrale solaire en autoconsommation collective développée par Terre Solaire dans la Somme. (c)Aletheia Press/ DLP
Ailly-sur-Noye accueillera la première centrale solaire en autoconsommation collective développée par Terre Solaire dans la Somme. (c)Aletheia Press/ DLP

D’ici fin 2025, cinq bâtiments publics et deux bâtiments industriels implantés sur la communauté de communes Avre-Luce-Noye seront alimentés par une centrale solaire d’un GWh par an, couvrant environ 40% de la consommation totale d’énergie.

Pour cela, il est prévu d’installer 2 200 panneaux photovoltaïques sur un terrain de 10 000 m² dans la zone d’activité du Val de Noye. Et pour concrétiser ce projet de centrale solaire, la Communauté de communes a choisi Terre Solaire.

Intégrer d’autres consommateurs

La filiale du groupe Lhotellier va ainsi investir près d’un million d’euros dans ce programme extensible. « Il sera toujours possible d’intégrer de nouveaux consommateurs », indique Quentin Verbecke, directeur des unités de production du groupe Lhotellier. Le responsable espère que ce projet serve de modèle. « Le foncier sélectionné avait du mal à être valorisé, la centrale rendra le secteur plus attractif et sera un atout supplémentaire pour attirer de nouveaux acteurs », estime-t-il.

Malgré les nombreux avantages présentés par ce circuit court de l’énergie, l’autoconsommation collective reste encore peu connue. Pourtant, la flambée des coûts de l’énergie et les enjeux environnementaux ont fortement encouragé les collectivités et les professionnels à s’interroger sur leur consommation d’énergie. « Grâce à l’autoconsommation collective, qui permet de répartir la production entre des consommateurs installés à proximité, la centrale solaire devient un outil très attractif », indique Quentin Verbecke.

Un modèle à développer

Une idée à étudier avec attention d’autant plus que le contexte réglementaire devient plus favorable. « Les dernières évolutions ont rendu plus facile le développement de "petits" projets photovoltaïques au sol. Les programmes de moins d’un hectare sont désormais soumis à une simple déclaration préalable, ce qui permet d’aller beaucoup plus vite », explique le directeur des unités de production.

La future centrale solaire sera installée au sein de la ZAE du Val de Noye. (@Aletheia Press/ DLP)

Une réelle opportunité aussi pour le groupe, entré au capital de Terre Solaire en 2021, l’un des pionniers du photovoltaïque dans l’Hexagone. « Notre premier enjeu est d’expliquer à nos interlocuteurs le fonctionnement de l’autoconsommation collective, mais aussi de démontrer la fiabilité du modèle. Nos contrats sont établis sur vingt ans avec un tarif figé et un engagement sur la quantité d’énergie fournie », détaille Quentin Verbecke.

L’énergie produite par la centrale ne couvre pas l’entièreté des besoins des consommateurs. Mais elle peut assurer en moyenne 40% de ceux-ci comme dans le cas du projet de la communauté de communes Avre-Luce-Noye. « Nous croyons réellement au développement de ce modèle : contrairement aux idées reçues, le solaire a toute sa place sur des territoires comme les nôtres ». Et pour illustrer ses propos Quentin Verbecke donne des chiffres : « Ici, une centrale de 2 200 panneaux aura une capacité de production d’un GWh d’électricité par an. Dans le sud de la France, ce chiffre peut monter à 1,3 ou 1,4 GWh. La différence est donc assez mince ». De quoi donner à réfléchir.