Le transport routier forme 500 chauffeurs dans la région

Au vu du vieillissement des salariés du secteur du transport et des difficultés éprouvées pour recruter de jeunes travailleurs, un large plan de formation a été lancé pour former 500 personnes. Le nom de ce plan : "Objectif 500".

David Sagnard, comme bon nombre de dirigeants du secteur, est confronté à un vieillissement d'une partie de son personnel.
David Sagnard, comme bon nombre de dirigeants du secteur, est confronté à un vieillissement d'une partie de son personnel.

 

Pour le président de la FNTR Pas-de-Calais, David Sagnard, il est urgent de former de nouveaux chauffeurs routiers, à l’heure où il «ne faut plus de tourne-volant et d’appuie-pédale». Le secteur est dans une dynamique vieillissante, où plus de 30% de la population des conducteurs est âgée de plus de 50 ans. Ainsi, 3 000 à 3 500 collaborateurs des entreprises concernées (sur un personnel qui représente 8 000 conducteurs dans le Pas-de-Calais, pour 16 à 17 000 dans le Nord – Pas-de-Calais.) vont partir à la retraite dans les cinq ans à venir. Pour réagir à cet état de fait, «la profession a décidé de réagir» selon le président du FNTR 62. La démarche, menée par le GEIQ (Groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification), répond à une problématique phare : comment s’assurer, pour une entreprise, que la personne formée en son sein ne prenne pas la poudre d’escampette ? «Après la formation, le salarié peut prendre la tangente. Ça fait mal au ventre de former pour ses concurrents…» À l’heure qu’il est, ce sont quinze entreprises qui sont concernées par ce plan de formation.

Solution. Ainsi, le Groupement a décidé qu’il fallait former les salariés à travers une formation généraliste et des spécificités par entreprise. «Il y a une notion de savoir-faire et de technicité du matériel dans la carrière professionnelle d’un chauffeur routier. Ce sont de véritables métiers ; un chauffeur ne se comportera pas de la même façon au volant d’une citerne alimentaire, d’un vrac chimique ou pour de la distribution urbaine.» De la sorte, à la fin de la formation, c’est l’entreprise à qui aura profité la formation du GEIQ qui paiera le dispositif pour le salarié confirmé.

Reprise du secteur… Alors que le transport routier était violemment touché par la présence du camp de réfugiés de la Lande à Calais ces dernières années, la reprise économique n’a jamais semblé aussi proche : «On voit que l’activité économique dans son ensemble est en train de reprendre dans le Calaisis. Le transport est le sang de cette activité économique.» Il semble donc normal que l’activité de l’entreprise de David Sagnard, Transports Carpentier, aie sérieusement progressé au premier trimestre de l’année (+7%). Le chiffre d’affaires de l’entreprise a en effet augmenté de 600 000 euros, pour un chiffre d’affaires de 8,5 millions d’euros. De plus, «l’agroalimentaire sera porté en croissance par la suppression des quotas sucriers. Ce qui représente de 15 à 20% de progression en demande pour les transports routiers».

 

CAPresse

David Sagnard, comme bon nombre de dirigeants du secteur, est confronté à un vieillissement d'une partie de son personnel.