Le temps des incertitudes
Pas de récession cet hiver, sauf choc imprévu ! Olivier Garnier, le directeur général de la Banque de la France l’a assuré le 8 février suite à la parution de l’enquête mensuelle de conjoncture de son organisme.
En janvier la croissance du PIB affichait un + 0,2 % (dont + 0,1 % dans l’agriculture et l’industrie, + 0,1 % dans la construction et + 0,3 % dans les services marchands). Le PIB devrait continuer à croître mais très faiblement avec des contrastes et avec une croissance faible dans la construction et en légère progression dans l’industrie et les services. Tout le monde devrait donc passer l’hiver. Mais après ? Le 9 février dans le salon Daum de l’hôtel Mercure centre gare à Nancy, les équipes de Sylvie Deprugney, directrice départementale de la Banque de France de Meurthe-et-Moselle, ont tenté d’apporter quelques pistes de réponse à l’occasion de la présentation du bilan 2022 et des perspectives 2023 des entreprises du Grand Est. Devant un parterre de représentants de l’écosystème entrepreneurial et économique local, un mot ressort après la présentation des différents diagrammes et courbes statistiques : incertitudes au pluriel et elles sont nombreuses. L’inflation au départ conjoncturelle s’est muée progressivement en inflation sous-jacente. Elle devrait atteindre son pic au premier semestre de cette année avec un retour envisagé à 2 % fin 2024 début 2025. La flambée des coûts de l’énergie toujours aussi importante. Des difficultés de recrutement qui bloquent tout simplement la croissance des entreprises, le tout avec un brouillard bien épais au niveau de l’évolution de la situation géopolitique. Si l’année 2022 s’est soldée par une progression quasi générale de l’activité, un renforcement des équipes au sein des structures et une poursuite de l’investissement d’une façon plus ou moins importante selon les secteurs d’activité, 2023 démarre avec une moindre visibilité et une quasi-certitude de la réduction des investissements de la part des entreprises. Incertain le climat conjoncturel, qu’on vous dit...