Le télétravail : une alternative pour concilier vie privée et vie professionnelle

L’Aract Nord-Pas-de-Calais a lancé une enquête en ligne, menée du 15 avril au 7 juin 2014, afin de faire un point sur l’opinion des entreprises du Nord-Pas-de-Calais sur le télétravail et déterminer leurs besoins pour les aider à s’engager plus loin.

Aujourd’hui, un nombre croissant d’entreprises françaises se lancent dans le télétravail. En 2013, plus de sept salariés sur dix déclarent pratiquer le télétravail malgré une organisation qui, au sein des entreprises, reste à parfaire.

Dans un souci d’amélioration de son utilité et de son efficacité, une réflexion interne doit être menée sur l’organisation du travail, sur les aspects techniques et juridiques.

 

Le télétravail, une pratique autorisée dans beaucoup d’entreprises du Nord-Pas-de-Calais. Au sein de la région Nord-Pas-de-Calais, 78% des entreprises interrogées, soit plus des trois quarts des répondants, autorisent le télétravail, dont 25% dans le cadre d’un accord. Alors que plus de la moitié (56%) précisément sont engagés dans le processus, dont un quart ont mis en place une intégration effective du télétravail dans leur organisation.

Il est intéressant de souligner les disparités selon l’activité et la taille des entreprises dans leur rapport au télétravail. En effet, dans le secteur marchand, ce sont principalement les grandes entreprises (56%) qui ont su appréhender le télétravail dans leur mode de fonctionnement. Alors que les PME accusent un retard significatif dans sa mise en application puisque l’on observe que seulement 27% sont avancées et 23% se posent la question avec intérêt. Dans le secteur marchand, le constat est inverse étant donné que ce sont les PME qui sont plus avancées que les groupes, avec 19% qui l’ont déjà intégré contre 11% seulement, et 33% qui y réfléchissent contre 29%.

 

Concilier vie privée, vie professionnelle et enjeux de société. Les facteurs qui motivent le développement du télétravail sont divers et ne peuvent être pris isolément. Ainsi, pour saisir l’impérieuse utilité du télétravail, il est crucial de les combiner. Son intégration dans la structure organisationnelle d’une entreprise peut à la fois impliquer une plus grande motivation des salariés, une plus grande efficacité dans leur travail, mais également permettre personnellement à ces derniers d’améliorer leur organisation familiale, de réduire leur mobilité, ce qui peut sous-tendre une diminution des problèmes de santé. Enfin, des facteurs d’ordre plus général comme la réduction des émissions de CO2 ou encore l’amélioration des conditions de travail peuvent inciter à développer le télétravail (29%).

 

Le management à distance, principal frein au développement du télétravail. Pour les entreprises, les principaux freins dans sa mise en place sont représentés par les problèmes d’organisation du travail. Selon 31% des répondants, l’encadrement à distance est l’un des paramètres qui expliquent encore la réticence des entreprises dans leur appréhension du télétravail.

Ce chiffre montre que le télétravail ne peut être appliqué uniformément à toutes les fonctions. En effet, 86% des répondants pensent que certaines fonctions sont éligibles au télétravail et 62% que la durée de télétravail doit être variable selon les salariés et leurs missions.

Dans la continuité de cette enquête, l’Aract lance une action collective, gratuite pour les entreprises de moins de 250 salariés, afin de les accompagner dans leur projet de mise en place du télétravail. Une première réunion d’information a eu lieu le 2 juilletà l’Aract.