Le socialiste Faure "ne disqualifie pas" Mélenchon pour Matignon, tout en souhaitant un profil fédérateur
Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a déclaré jeudi qu'il "ne disqualifie pas" le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon pour devenir Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives anticipées, tout en souhaitant présenter...
Le premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a déclaré jeudi qu'il "ne disqualifie pas" le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon pour devenir Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux législatives anticipées, tout en souhaitant présenter un candidat "qui permette de fédérer le pays".
"Je ne le disqualifie pas, je dis juste que ce choix sera un choix collectif", a-t-il dit sur RMC, ajoutant n'avoir "pas de problème avec le fait qu'il (M. Mélenchon) considère qu'il est de ceux qui peuvent prétendre à cette fonction".
Mercredi soir, le fondateur de La France Insoumise avait dit se sentir "capable" d'être Premier ministre d'un gouvernement de gauche en cas de victoire du nouveau "Front populaire" constitué par LFI, le PS, le parti communiste et les écologistes.
"Je ne m'élimine pas mais je ne m'impose pas", avait ajouté celui qui était déjà le candidat désigné pour Matignon de l'ex-alliance de gauche Nupes aux législatives de 2022.
"A l'époque il pouvait légitimement y prétendre, il était même le seul. Aujourd'hui c'est un peu différent", a estimé M. Faure, qui affirmait encore mardi qu'il n'y avait "pas de logique à ce que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat" de la gauche unie.
Le patron du PS a cette fois-ci expliqué que "la nouvelle coalition devra choisir en son sein celui qui est le plus en mesure de réparer" un "pays très fracturé", ce qui "suppose un profil, non pas le plus clivant, mais qui permette de fédérer le pays".
Même message du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui malgré son inimitié notoire avec M. Mélenchon "ne veu(t) éliminer personne" pour incarner la gauche à Matignon, tout en plaidant pour un profil "populaire, rassembleur, bienveillant, qui parle à tout le monde".
"J'en fais partie comme d'autres", a-t-il déclaré sur RTL, mais "nous n'excluons personne aujourd'hui" car "il faut d'abord présenter le visage d'une équipe".
La frondeuse insoumise Clémentine Autain a elle aussi défendu sur franceinfo "un profil qui ne soit pas clivant" et au contraire "capable de rassembler toute cette gauche et tous ces écologistes" pour représenter le nouveau "Front populaire", qui devra "décider une candidature qui fait consensus à l'intérieur de cette diversité".
"Personne ne conteste que Jean-Luc Mélenchon en soit capable", a pour sa part relevé le coordinateur de LFI Manuel Bompard, jugeant "normal que ce soit le groupe le plus nombreux de la coalition qui puisse faire une proposition aux autres".
Or, les quatre partis de gauche ont déjà convenu d'un partage des circonscriptions en métropole, avec 229 candidats étiquetés LFI contre 175 au PS, 92 aux écologistes et 50 au PCF.
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