Le Sepa : c’est déjà demain…
Le 1er février 2014 le Sepa (Single Euro Payments Area) entrera en vigueur dans trente et un pays européens dont la France. Cette harmonisation européenne des moyens de paiement concerne toutes les entreprises sans exception. La mutation est plus que nécessaire, elle est indispensable et vitale.
Le 1er février 2014… il sera trop tard ! Les entreprises qui ne seront pas dans les clous du Sepa (Single Euro Payments Area) risquent d’avoir de très mauvaises surprises comme le blocage de leurs créances et de leurs moyens de paiement. Avec toutes les conséquences néfastes facilement imaginables. Ce nouveau moyen de paiement européen (aussi bien pour les opérations de virements que de prélèvements) vise à harmoniser le transfert de fond d’un compte à un autre dans trente et un pays européens dont la France. Il remplace définitivement les équivalents nationaux, tant pour le paiement national que transfrontalier. Autrement dit toutes les entreprises de l’Hexagone sont concernées même celles qui ne travaillent pas à l’exportation. Reste aujourd’hui à bien assurer la migration (principalement des outils informatiques et ceux de gestion des paiements).
Modifications indispensables…
«À l’heure actuelle environ 56 % des entreprises nationales ont déjà migré vers ce nouveau moyen de paiement. Cela veut dire que près de la moitié n’ont pas encore franchi le pas. Et vu le tissu économique de notre département, il est fort à craindre que bon nombre de PME et d’artisans n’ont encore rien prévu», constate François Pélissier, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle. «Nous ne sommes plus aujourd’hui dans l’anticipation. C’est l’ultime sursaut de fin d’année. Il est grand temps d’effectuer les démarches nécessaires car cette adaptation ne se fait pas en un claquement de doigt», renchérit Stéphane Tourte, le directeur meurthe-et-mosellan de la Banque de France. Les mises à jour des logiciels informatiques et des systèmes d’information de paiement sont obligatoires afin d’éviter le pire dans quelques mois. Des démarches à priori simples mais nécessaires. «Sepa rend indispensable ces modifications. Il est important que les entreprises adaptent leur fonctionnement. Si cela n’est pas fait dans les temps, elles risquent de réaliser ces modifications dans l’urgence avec le surcoût évident lié à une telle démarche. Beaucoup plus grave, le blocage des moyens de paiement sera une dure réalité», entonnent les deux hommes. La sonnette d’alarme est tirée. Le compte à rebours a commencé…