Le secteur de l’économie sociale et solidaire s’étoffe
S’inscrivant dans le champ de l’économie sociale et solidaire, la Maison des échanges a ouvert ses portes dans l’éco-quartier des Alouettes à Bruay-la-Buissière. Créé par Ophélie André, cette structure constitue un lieu d’échanges de savoirs, de biens et de services.
Artois comm (Communauté d’agglomération de l’Artois) a fait de l’économie sociale et solidaire un axe de développement majeur de son territoire et dans ce cadre, la structure intercommunale accompagne et encourage les initiatives allant dans ce sens. Porteuse de projet, Ophélie André a créé en mai dernier la Maison des échanges et l’association a pu intégrer depuis début septembre la maison du projet de l’éco-quartier des Alouettes à Bruay-la-Buissière, située non loin du centre-ville sur la friche Plastic Omnium. Pour cette ancienne esthéticienne et intermittente du spectacle, la motivation était de monter une activité sur un modèle économique alternatif et solidaire : « J’ai imaginé un réseau d’échanges dans lequel on ne parle pas d’argent. La monnaie qui circule entre nous s’appelle le rond de carottes. Les échanges portent sur des biens, des savoirs et des services. Une personne qui dépose un objet reçoit des ronds de carottes qu’elle peut troquer contre un service ou un objet… L’adhésion a été fixée un euro et nous avons franchi à ce jour le cap des 50 adhérents », explique Ophélie André. Parmi les services répertoriés, il peut s’agir de cours de musiques, du soutien scolaire, d’assurer une course en voiture, de conseils en matière de diététique… En clair, les possibilités peuvent se décliner à l’infini, l’essentiel étant de répondre à une attente, de combler un manque ou de faire découvrir des choses.
Un réseau pour créer du lien. Dans le même esprit, la jeune femme avait déjà créé un système d’échange local (SEL) sur la commune d’Haillicourt, à deux pas de Bruay-la-Buissière qui avait séduit 70 familles. Un SEL se définit comme une organisation d’échanges de produits ou de services qui se font au sein d’un groupe fermé. Elle a exprimé la volonté d’aller plus loin encore avec la Maison des échanges, qui a permis de générer un emploi, en l’occurrence le sien : « Ma mission est de faire connaître la structure, d’assurer la coordination des activités. Nous proposons des ateliers régulièrement. Récemment nous avons proposé à nos adhérents une découverte de l’aromathérapie. Vous apprenez des autres, chacun a quelque chose à transmettre. »
La Maison des échanges s’adressent aux habitants mais également aux étudiants, lycéens qui doivent travailler sur des projets d’initiatives solidaires, au tissu associatif…
L’initiative doit contribuer à redynamiser ce secteur de la ville et progressivement, l’éco-quartier des Alouettes se structure. Une initiative telle que la Maison des échanges a une utilité sociale puisqu’elle fait émerger du lien. A titre d’exemple, des personnes ont rompu avec leur isolement en adhérent à l’association et elles participent activement aux ateliers.
La Maison des échanges connaît un démarrage prometteur et Ophélie André estime qu’elle devra probablement recruter une seconde personne dans un avenir proche afin de l’aider dans ses tâches quotidiennes.