Le SCAN se transforme en CSCA région Nord

Engagé depuis quelques années, le mouvement de fusion des différentes organisations professionnelles du courtage d’assurances est en bonne voie. Le Syndicat des courtiers d’assurances et de réassurances du Nord a décidé d’y adhérer.

Les membres du SCAN réunis en AGE à Marcq-en-Baroeul.
Les membres du SCAN réunis en AGE à Marcq-en-Baroeul.
D.R.

Les 2 co-présidents du SCAN, Dominique Sizes et Philippe-Hervé Blouin.

Réunis en assemblée générale extraordinaire à Marcq-en-Barœul le 3 septembre 2013, les courtiers adhérents du Syndicat des courtiers d’assurances et de réassurances du Nord ont voté, à l’unanimité des 14 membres présents ou représentés, la dissolution de leur syndicat et la dévolution de son patrimoine − c’est Thierry Mazingue, du groupe roubaisien LM PRO santé et actuel trésorier du SCAN, qui en a été nommé liquidateur –, à la nouvelle Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA). La CSCA est constituée en union syndicale unique sous réserve de trois conditions suspensives que sont l’adhésion d’au moins sept des dix syndicats constituant l’ancienne CSCA, que le budget des cotisations atteigne au minimum 700 000 €, et qu’au moins les deux tiers des adhérents manifestent leur accord.

«L’idée de cette nouvelle entité répond à la nécessité de rendre la Chambre plus visible et représentative pour parler d’une voix unique auprès des pouvoirs publics nationaux et européens, et regrouper sous une identité commune l’ensemble de la profession», explique Philippe-Hervé Blouin, du cabinet La Flandre à Marcq-en-Barœul et coprésident du SCAN avec Dominique Sizes, du cabinet Verspieren assurances à Wasquehal et membre du Conseil national de la CSCA. La dissolution des dix syndicats, tant régionaux (Nord, Grand-Est, Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Rhône-Alpes, Auvergne et Sud-Ouest)  que catégoriels (courtiers grossistes, maritime et transport), est attendue avant la fin de l’année. Le SCAN deviendra alors officiellement «CSCA région Nord» et conservera le même comité directeur, constitué des deux coprésidents, Philippe-Hervé Blouin et Dominique Sizes, du secrétaire Alain Depiquigny (Gras et Savoye Nord), du trésorier Thierry Mazingue , de quatre membres, Jean Bargibant (Verspieren assurances), Max-André Dujardin, président d’honneur, d’Yves Coste (Coste et Fermon à Dunkerque) et d’Olivier Pillot (Soleas à Raismes).

Les membres du SCAN réunis en AGE à Marcq-en-Baroeul.

Les membres du SCAN réunis en AGE à Marcq-en-Baroeul.

Si, au plan national, la CSCA travaille toujours, au-delà de l’union syndicale, au développement de l’EDIcourtage 2.0 qui permet, depuis janvier 2011, de simplifier considérablement et durablement les échanges entre courtiers et compagnies d’assurances − ainsi, sur le sujet très discuté du projet de réforme de la directive sur l’intermédiation en assurance (DIA 2), notamment dans son volet informations sur la rémunération du vendeur −, au plan régional, le SCAN constate avec satisfaction, outre l’adhésion d’un 22e adhérent (la F2F − Financière de Flandre à Saint-Omer, dirigée par Robert Couttiaux), l’implantation de nouvelles compagnies dans le Nord, telles Sada, filiale du groupe d’assurances allemand DEVK, et Axeria, compagnie d’assurances lyonnaise spécialisée dans l’assurance dommages, qui, toutes deux, ont implanté une délégation à Lille. Sans oublier la volonté de l’Université catholique de Lille de créer un master 2 assurances en cours de réflexion.

Le tout dans une conjoncture difficile : «quand ses clients souffrent, le courtage souffre», analyse Philippe-Hervé Blouin, qui note cependant que «le marché reste dynamique et plutôt orienté à la baisse» et que «la concurrence est vive, surtout en risques d’entreprise du fait d’une délocalisation et d’une raréfaction du nombre d’usines dans la région».

La prochaine AG ordinaire du SCAN est prévue le mardi 9 septembre 2014 à l’Université catholique de Lille, avec une intervention de son président-recteur sur le thème de «La transition fulgurante».