Le rebond au cœur du Congrès régional de l'ordre des experts-comptables de Normandie
L'Ordre des experts-comptables de Normandie organise son congrès, les jeudi 23 et vendredi 24 septembre, au Carré des docks au Havre. "Deux jours pour donner des ailes", c'est le thème de cet événement qui devrait accueillir près de 350 professionnels. Entretien avec Franck Nibeaudo, président de l'Ordre des experts-comptables de Normandie.
Le congrès de l'Ordre des experts-comptables de Normandie se déroule sur deux jours (jeudi 23 et vendredi 24 septembre) au Havre. Comment cela va se dérouler ?
La première journée est plus institutionnelle avec l'assemblée générale et l'intervention du président du Conseil supérieur de l'ordre des experts-comptables. Chaque année nous recevons un conférencier, et cette année Taïg Khris viendra parler de son parcours d'entrepreneur. En fin de journée, il y aura la cérémonie de prestation de serments de 17 récipiendaires. Le parrain de cette année est Edouard Philippe, il devrait être présent lors de l'événement. Tout au long de la journée, il y aura la possibilité de découvrir les stands de nos 26 partenaires ainsi que des ateliers (sur l'absentéisme dans les entreprises, la loi Pacte ou encore la transition digitale, NDLR). Le vendredi est une journée dédiée à la formation. Les participants peuvent choisir deux formations sur les trois proposées (sur la transmission d'entreprises, l'évaluation et le management, NDLR).
Quel est l'objectif de ce rendez-vous ?
Lors de la première journée, nous allons présenter nos actions passées et celles à venir, notamment notre partenariat avec la Région avec les prêts participatifs par exemple, nos rencontres avec différents organismes comme la Fédération des banques françaises, mais aussi nos actions auprès des jeunes et la volonté de mettre en place des référents presse pour être plus visible dans le paysage. Le congrès est l'occasion d'accueillir les nouveaux entrants dans la profession, que ce soit avec la cérémonie de prestation de serments mais aussi l'accueil des jeunes diplômés qui ne sont pas inscrits à l'ordre. C'est aussi un moyen de réunir nos confrères et consœurs dans un contexte différent. Ils sont environ 350 sur 650 experts-comptables en Normandie à être inscrits au congrès.
"Deux jours pour vous donner des ailes"
Quel est le fil conducteur de ce congrès ?
Nous voulions ce congrès sur le thème du rebond et de la relance, mais cela fait beaucoup référence au Covid. Alors, nous avons décidé d'apporter plus d'optimisme et de dynamisme en proposant "Deux jours pour vous donner des ailes" comme fil rouge, pour parler du retournement et de la prise de hauteur, à l'image de la conférence de Taïg Khris intitulé "Tout est possible".
Quelles sont les préoccupations de la profession ?
Il y a plusieurs choses qui nous préoccupent à l'heure actuelle : le déficit public et la restauration du Pacte de stabilité européen. Nous ne savons pas à quelle sauce l'Europe va nous manger. Il y a également le sujet de la fragilité des entreprises et le renforcement de leurs fonds propres. Il y a eu une étude qui affirme, qu'en Normandie, le premier semestre 2021 n'est pas au niveau de 2019. Et puis, il y a la question de la pénurie de main d'œuvre et de la rémunération, avec entre autres l'apparition du télétravail et de son impact sur le management. Enfin, il y a les questions sociales de santé, de vieillesse et de dépendance, autrement dit les retraites.
Avec la reprise économique, comment analysez-vous cette année 2021 et celles à venir ? Qu'en est-il des Prêts garantis par l'Etat (PGE) ?
Le bilan étant réalisé sur l'activité de l'année précédente, c'est 2022 qui sera l'année charnière. Car, les bilans 2020 (sur l'activité de 2019) étaient plutôt bons, il n'y avait pas de stress. Les bilans 2021 (sur l'activité de 2020) sont plutôt déficitaires dû à la crise. Mais, s'ils sont encore déficitaires en 2022 (sur l'activité de 2021), il sera plus difficile pour les banques de faire confiance aux entreprises car la crise ne pourra plus justifier.
Sur la question des PGE, il y a trois situations différentes : les PGE d'opportunité qui ont permis à certaines entreprises d'avoir plus de souplesse et d'investir, les PGE pris par anticipation dû au manque de visibilité et les PGE nécessaires et consommés pour faire face à la crise. Pour ces derniers, il faudra que la reprise soit au rendez-vous.