Le ralentissement de l'inflation américaine aide la Bourse de Paris à se reprendre

La Bourse de Paris a rebondi de 0,97% mercredi, se réjouissant du ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis et de ses implications positives pour...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a rebondi de 0,97% mercredi, se réjouissant du ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis et de ses implications positives pour l'évolution des taux d'intérêt. 

L'indice vedette CAC 40 a progressé à 7.864,70 points. Il avait perdu un total de 2,66% en deux séances, plombé par les incertitudes politiques liées à l'organisation d'élections législatives anticipées en France après la victoire du parti d'extrême droite Rassemblement national aux élections européennes. 

Principal événement de la séance, la publication de l'indice IPC d'inflation aux Etats-Unis a rassuré les investisseurs. 

L'indice IPC s'est établi en mai à 3,3% sur un an contre 3,4% en avril. C'est mieux que ce qui était attendu par les analystes, qui tablaient sur 3,4% sur un an, selon le consensus de Market Watch.

En excluant les données volatiles de l'alimentation et de l'énergie, l'inflation dite sous-jacente évolue elle aussi plus favorablement que prévu, à 0,2% sur un mois contre 0,3% en avril, et 3,4% contre 3,7% sur un an.

Les analystes attendaient respectivement 0,3% et 3,5%.

Ces chiffres "veulent vraisemblablement dire que la tendance est à la désinflation", souligne Florian Allain, gérant de portefeuilles chez Mandarine Gestion, qui rappelle que "c'est l'inflation sous-jacente qui détermine ce que la Réserve fédérale va faire".

Après cette publication, les taux d'intérêt souverains sur le marché obligataire se sont nettement détendus, signe que les investisseurs misent sur un abaissement des taux directeurs de la banque centrale américaine cette année. 

Le scénario d'une première baisse des taux en "septembre" semble "se confirmer", avant une "deuxième baisse de taux a minima" au cours de cette année, pense Florian Allain. 

Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine se réunit justement mercredi, et annoncera la décision de ses membres à 20H00 (18H00 GMT). 

Aucune évolution des taux n'est attendue à ce stade, mais les investisseurs seront attentifs aux indications des responsables de la Fed concernant le nombre de baisses des taux que chacun d'entre eux envisage pour 2024.

En France, l'incertitude politique continue d'occuper l'esprit des investisseurs. 

Du côté des actions, ceux-ci sont encore incertains concernant "les valeurs domestiques et/ou dépendantes de l'Etat", selon Florian Allain. 

Orange (-2,67% à 9,54 euros), Bouygues (-2,44% à 31,97 euros) et Engie (-1,72% à 14 euros) n'ont par exemple pas profité du rebond boursiers du jour et affichent les pires baisses de l'indice CAC 40.

Pour M. Allain, il va être "compliqué" d'attirer "les investisseurs étrangers" dans ce contexte d'incertitudes. 

Euronext CAC40

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