Le producteur de cercles métalliques pour tonneaux Girondor modernise son appareil de production

Installée dans la zone industrielle SaôneOr, la SAS Girondor fait partie des trente premiers bénéficiaires du fonds de soutien à l’investissement industriel initié par le gouvernement français. Celui-ci complète les aides sectorielles également mises en place par l’État et s’inscrit dans le cadre du programme « Territoires d’industrie », lancé par le Premier ministre en novembre 2018.

Aux couleurs du client

Pour l’entreprise, spécialisée dans la production de cercles métalliques destinés aux tonneaux viticoles, ce soutien permettra de financer le développement d’une quatrième ligne de production, plus avancée techniquement, et moins exigeante physiquement pour ses opérateurs. « C’est un projet développé par notre bureau d’étude qui nous permettra de sortir des produits plus techniques, susceptibles d’être imprimés aux couleurs du client. Cette chaine intègre de nombreux nouveaux développements, à commencer par des cercles produits en hauteur, que l’opérateur pourra récupérer par gravité, ce qui rend la manutention moins physique », précise Philippe Lacour, le PDG fondateur de Girondor. L’homme se refuse à préciser le montant de l’aide reçue, « pour éviter la jalousie », mais l’estime « substantielle ». Les machines, qui équiperont cette ligne, représentent,à elles seules, un investissement de 1,1 million d’euros. Elles sont fabriquées par le bisontin Amidec, partenaire historique de Girondor. La nouvelle ligne devrait être finalisée auquatrième trimestre 2021, et entrer en fonction début 2022.

Une aide vraiment sélective

En Bourgogne-Franche-Comté, le fonds de soutien à l’investissement industriel mobilise 20 millions d’euros étatiques (150 millions d’euros en 2020 à l’échelle nationale), et devrait générer 115 millions d’investissement au total. L’aide s’avère sélective. « La sélection est rigoureuse, et le fonds n’est mobilisé que pour des entreprises qui ont vraiment un avenir industriel. Je trouve cette sélectivité essentielle », analyse le responsable.

Girondor emploie 15 salariés, secondés selon le carnet de commandes par 3 intérimaires. Fondée en 1999, elle réalise 6,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Il est en baisse de 3 % cette année, après plusieurs exercices avec une croissance à deux chiffres », commente Philippe Lacour. Pour assurer sa croissance, la SAS mise sur la valeur ajoutée de ses produits. Ceux-ci sont adaptés au millimètre aux mensurations particulières des tonneaux de sa centaine de clients, et peuvent même être imprimés aux couleurs de ceux-ci, à l’aide d’un procédé développé en interne. Girondor transforme 3000 tonnes d’acier à l’année et s’octroie 30 % du marché mondial, à égalité avec son principal concurrent l’allemand Meiser de Schmelz-Limbach, dans la Sarre.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel