Le Premier ministre promet le "Tiers naturel littoral"

Le Premier ministre Manuel Valls en compagnie de Viviane Le Dissez (au centre), présidente, et Odile Gauthier, directrice générale du Conservatoire du littoral.
Le Premier ministre Manuel Valls en compagnie de Viviane Le Dissez (au centre), présidente, et Odile Gauthier, directrice générale du Conservatoire du littoral.

 

Le Premier ministre Manuel Valls, en compagnie de Viviane Le Dissez (au centre), présidente, et Odile Gauthier, directrice générale du Conservatoire du littoral.

Le Premier ministre Manuel Valls, en compagnie de Viviane Le Dissez (au centre), présidente, et Odile Gauthier, directrice générale du Conservatoire du littoral.

Au 1er janvier 2015, le Conservatoire du littoral est responsable de 160 000 hectares : 90 000 ont été directement acquis par l’établissement auprès de propriétaires privés, le restant étant constitué de domaines publics affectés au Conservatoire. À l’occasion de son quarantième anniversaire, le Conservatoire a présenté sa stratégie d’intervention pour la période 2015-2050 au travers d’un document national. “Cette feuille de route, ont promis la présidente Viviane Le Dissez et la directrice générale Odile Gauthier, sera très bientôt accompagnée de neuf documents par façades maritimes comprenant une cartographie fine des zones naturelles du littoral qui, au regard des enjeux et des pressions, méritent d’être sauvegardées.” On serait alors tout proche du “Tiers naturel littoral”.

Bien sûr, tous ces espaces préservés, de haute qualité environnementale et paysagère, sont aménagés de façon à être ouverts à tous. En 2015, 40 millions de visiteurs ont foulé l’un des sites protégés par quelque 900 gardes du littoral employés par les gestionnaires. Plus de quatre millions de personnes ont été accueillies sur les sites de la délégation Manche-mer du Nord, basée à Wimereux. Avec 1,72 million de visiteurs en 2014, le cap Blanc-Nez, “Grand Site national”, se classe deuxième derrière la dune du Pilat au top 20 de la fréquentation où l’on retrouve aussi le cap Gris-Nez et la baie de Wissant. Le Pas-de-Calais peut se targuer d’être le seul département français à placer trois sites dans ce classement.

À l’horizon 2050, l’ambition, affirmée en présence du Premier ministre, est de constituer un patrimoine protégé d’environ 320 000 hectares sur environ 1 000 sites de Métropole ou d’Outre-mer. Il s’agit donc d’acquérir, durant les 35 prochaines années, 110 000 hectares supplémentaires correspondant à un rythme d’environ 3 000 par an. En complément, est retenu un objectif d’affectations nouvelles de 50 000 hectares. Par ailleurs, le Conservatoire mettra en œuvre des projets d’aménagement, d’accueil du public ou de gestion intégrée du trait de côte sur l’ensemble du millier de sites protégés par la maîtrise foncière.

La Côte d’Opale en pointe.Véritable carrefour européen, le territoire littoral, de la frontière belge aux confins de la Normandie, c’est-à-dire de la nouvelle Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, regroupe une quarantaine de sites, dont la première acquisition nationale réalisée en 1976 aux Garennes de Lornel (Etaples, Camiers Lefaux), auxquels s’ajoutent deux zones humides intérieures, le marais audomarois et la moyenne vallée de la Somme, explique Loïc Obled, délégué Manche-mer du Nord. L’ensemble s’étend sur 7 000 hectares, soit 25% du linéaire côtier : il s’agit du linéaire le plus important de Métropole comparable à la situation en Corse.”

L’ambition du Conservatoire et de ses partenaires (régions, départements, intercommunalités) est aujourd’hui partagée avec la Région Picardie avec laquelle une convention de partenariat est en cours de signature. Dans la Région fusionnée, dont le littoral est fortement artificialisé, il est en effet essentiel pour les prochaines décennies de préserver ou de restaurer des espaces de respiration.