Le préfet du Pas-de-Calais et les élus au pays des mignardises

Les Délices des 7 vallées vont investir 20 millions d’euros en 2021, dont 800 000 obtenus grâce au plan de relance du gouvernement, sur son site de Tincques. Cela valait bien une visite du Préfet au pays des beignets et des muffins...

L'usine de Tincques transforme chaque année 15.000 tonnes de pâtes et sort quotidiennement 17.000 mini-beignets ou autres muffins de ses six lignes de production. (© Aletheia Press / B.Dequevauviller)
L'usine de Tincques transforme chaque année 15.000 tonnes de pâtes et sort quotidiennement 17.000 mini-beignets ou autres muffins de ses six lignes de production. (© Aletheia Press / B.Dequevauviller)

Les élus de l’Arrageois accompagnaient le préfet lors de la visite de l’usine de Tincques. (© Aletheia Press / B.Dequevauviller)

C’est sans Louis Le Franc (le préfet du Pas-de-Calais était retenu à Calais) que la visite préfectorale de l’usine des Délices des 7 vallées a eu lieu le 3 décembre dernier, en début d’après-midi. Alain Castanier, le secrétaire général de la préfecture, l’a représenté pour mener le groupe d’élus de l’Arrageois invités par cette entreprise qui fabrique des pâtisseries et des viennoiseries.

L’entreprise artésienne, qui appartient depuis 2018 au groupe international «Mademoiselle Desserts», compte aujourd’hui 310 salariés en CDI, auxquels s’ajoute une centaine d’intérimaires sur ses deux sites de production, Tincques et Aubigny. Elle prévoit d’investir 20 millions d’euros l’année prochaine, afin d’ériger un nouveau bâtiment sur son site de Tincques. «Nous avons six lignes de production, explique Gilles Guerlet, le directeur de l’usine. Notre objectif est d’en ouvrir une nouvelle en 2021, dans notre nouveau bâtiment, et une deuxième au deuxième semestre 2022. Ensuite, c’est le marché qui nous dira…» En clair, si le chiffre d’affaires explose, d’autres lignes verront le jour sur les 13 hectares jouxtant l’usine actuelle que les Délices des 7 vallées viennent d’acquérir.

100 emplois à l’horizon 2025

Dans ce contexte, le plan de relance gouvernemental a été reçu comme une aubaine. L’entreprise a obtenu 800 000 euros auprès de la Banque publique d’investissement (BPI). «L’aide de l’état a permis de débloquer la totalité de l’investissement», confirme Gilles Guerlet. Le projet prévoit la création de 35 postes, avec «une montée vers 100 emplois à l’horizon 2025». «Dans notre bassin d’emploi, on a du personnel mais peu qualifié. Nous avons des lignes automatisées qui nécessitent des techniciens de maintenance, des conducteurs de machines et des conducteurs de lignes. On accompagnera nos salariés qui le souhaitent sur des formations adaptées.» Le reste se fera en externe.

Il faut dire que les prévisions sont très prometteuses. «Nous sommes sur un marché de pâtisseries individuelles en pleine croissance.» Aujourd’hui, la société fournit la grande distribution (35%), la restauration hors foyer (40%) et l’exportation (25%), «avec des recettes, des technologies et des emballages spécifiques à façon, pour répondre aux commandes de nos clients». Le préfet était enfin arrivé lorsque les responsables de l’usine ont détaillé que les 20 millions d’euros investis se répartiront de la façon suivante : 10,5 M€ pour la nouvelle usine, 7,5 M€ pour la première ligne de production et 2,5 M€ pour automatiser et moderniser le bâtiment existant.