Le port de Boulogne s’intéresse au chauffage à l’eau de mer

Tout en confiant une étude de faisabilité au groupe Artelia, la communauté d'agglomération du Boulonnais, la Région Nord-Pas-de-Calais, la CCI Côte d'Opale, la mission Capécure 2020 et EDF s'intéressent de très près aux expériences concrètes déjà menées dans le domaine de la thalassothermie.

Comme au Bassin du commerce à Cherbourg, l'eau puisée au bassin Napoléon de Boulogne pourrait être utilisée comme source d'énergie.
Comme au Bassin du commerce à Cherbourg, l'eau puisée au bassin Napoléon de Boulogne pourrait être utilisée comme source d'énergie.
D.R.

Comme au bassin du Commerce à Cherbourg, l'eau puisée au bassin Napoléon de Boulogne pourrait être utilisée comme source d'énergie.

L’expérience de thalassothermie menée en 2013 à Cherbourg-Octeville fait des émules. A l’initiative de la mission Capécure 2020, une délégation du port de Boulogne-sur-Mer (Communauté d’agglomération, Région, Ifremer, Nausicaà) et de responsables d’EDF optimal solutions et de Dalkia a visité, le 4 décembre, les installations de chauffage d’un quartier de la préfecture maritime. Depuis le début de l’été en effet, 1 308 logements de la Divette sont chauffés et alimentés en eau chaude sanitaire quasiment uniquement grâce aux calories de l’eau de mer pompée dans le bassin du Commerce, à proximité de la criée où sont abrités les deux échangeurs thermiques. Les Boulonnais s’intéressent de très près à cette solution énergétique à la fois innovante, économique et écologique : pour un port plus vert et ouvert aux énergies marines renouvelables et, concrètement, pour chauffer les constructions neuves qui pourraient s’édifier sur les quais du bassin Napoléon en prolongement du laboratoire des produits de la pêche de l’ANSES, ou le Grand Nausicaà (doublement de l’actuel Centre national de la mer), dont les aquariums sont déjà directement alimentés par de l’eau puisée à la mer et drainée par le sable.

Le port du futur. Au-delà, Boulogne s’intéresse au développement de toutes les énergies marines renouvelables dans sa zone portuaire. Artelia, à qui a été confiée une étude de faisabilité, a rendu ses premières conclusions. Les potentiels des énergies houlomotrice et hydrolienne sont jugés faibles. En revanche, le cabinet d’ingénierie met en évidence l’intérêt que peuvent représenter à court et plus long terme la thalassothermie et l’énergie marémotrice. Des études complémentaires devront être réalisées en tenant compte des projets immobiliers nouveaux ou de rénovation menés dans la zone portuaire. Le «port vert» est en marche.