Le port de Boulogne rétablit la circulation piscicole entre la mer et la Liane

A l'automatisation des vannes de la passe est (à droite) s'ajoutera une rampe humide permettant le passage des anguillettes.
A l'automatisation des vannes de la passe est (à droite) s'ajoutera une rampe humide permettant le passage des anguillettes.

Pour se conformer à la loi Grenelle et au règlement européen sur la restauration de l’anguille, la région Nord-Pas-de-Calais, propriétaire du port de Boulogne-sur-Mer, vient d’engager des travaux pour rétablir la libre circulation piscicole au droit du barrage Marguet. Ouvrage le plus en aval du fleuve Liane, ce barrage construit entre 1845 et 1853 sépare le bassin de marée, qui abrite la flottille de pêche côtière, d’une partie du port de plaisance. Il protège l’amont des remontées d’eau de marée, régule les eaux de la Liane, en particulier en période de crues, et assure le franchissement routier entre les deux berges du fleuve. Mais il entrave la migration des anguilles et des espèces amphihalines (salmonidés) qui remontent en eaux douces pour se reproduire.

Le programme de rétablissement de la circulation piscicole, confié à Ducrocq ingénierie process (Montreuil-sur-Mer) et au groupement Eiffage-Veolia-GTIE Leseux Lemaire (Dunkerque), prévoit la réfection et l’automatisation des vannes de la passe Est, mais aussi la création d’une passe spécifique – une rampe humide – pour permettre le passage des civelles et anguillettes. D’un coût de 2,264 millions d’euros, les travaux s’étaleront tout au long de l’année. Ils sont financés par l’Europe (50 %), l’Agence de l’eau (30 %) et le Conseil régional, maître d’ouvrage (20 %).

D.R.

A l'automatisation des vannes de la passe Est (à droite) s'ajoutera une rampe humide permettant le passage des anguillettes.