Le port à sec à nouveau en chantier
Le port en eau est ouvert, lui, depuis novembre 2013. Après un temps de «flottement», lié aux fusions intercommunales, la réhabilitation/transformation des anciennes halles industrielles a pu reprendre.
Du port de plaisance d’Hautmont − qui présente la particularité d’avoir été réalisé en plein centre-ville −, nous avons déjà parlé dans ces colonnes. Creusé dans la berge du canal de la Sambre à l’Oise (rive gauche), il a accueilli les premiers plaisanciers au cours de l’automne 2013. Non loin de là, sur la même rive, le chantier du port à sec a, lui, repris son cours dans la deuxième quinzaine de juin. Ce deuxième port servira à l’hivernage et à l’entretien des bateaux. Ce chantier est mené par Eiffage TP de Marly-les-Valenciennes (bâtiments et ouvrages fluviaux) et l’entreprise Montaron de Maubeuge, agence de SCREG Nord Picardie, se chargera du reste (voiries et réseaux…).
Subventions européennes. Repris oui, car, si l’ordre de service permettant le démarrage des travaux de démolition avaient été donné fin 2013, les opérations avaient été interrompues à la fin du premier semestre 2014. D’une part, parce que la communauté de communes Sambre-Avesnois qui s’occupait de ce gros projet avait été absorbée par l’Agglomération Maubeuge Val de Sambre au 1er janvier 2014 et, d’autre part, parce que le nouveau président de l’AMVS avait ordonné le gel de tous les chantiers en cours, le temps de remettre en ordre les finances de l’Intercommunalité…
La période de “flottement” et de négociations a abouti à un accord, qui permet de ne pas perdre les subventions européennes accordées à ce projet : la Ville d’Hautmont a hérité de la maîtrise d’ouvrage du port à sec et de la compétence d’aménagement. Notons que c’est l’AMVS qui gère le port à flot, propriété de VNF, et que l’Intercommunalité a passé une convention avec le yacht-club local qui se charge, lui, de l’accueil des plaisanciers.
Sur un site sidérurgique. Le chantier du port à sec se déroule sur le site d’une friche, celle de l’entreprise de sidérurgie STPS (Société des treillis et des panneaux soudés). Son histoire avait commencé en 1865 au temps des fours à coke, des hauts-fourneaux et des laminoirs. Le nom de la friche date de l’époque d’Usinor (1964-1980).
En héritage, l’usine, gigantesque, a laissé cinq halles représentant une surface de 16 000 m2 couverts et un terrain de 72 000 m2 en bordure de la Sambre et de la voie ferrée qui s’y croisent.
Une première phase. Le coût de cette première phase de travaux s’élève à 9 620 000 euros. Elle comprenait donc des démolitions (les bâtiments administratifs), suivies d’une réhabilitation du clos et du couvert pour les cinq halles. Elle doit être terminée fin 2015. Elle va se poursuivre par l’aménagement des trois halles les plus proches de la Sambre qui pourront accueillir 120 bateaux. Il y aura réalisation d’un canal d’amenée en épi, aboutissant à une “darse” située sous les halles, et l’installation de ponts roulants. Les deux autres halles devraient être louées à une entreprise existante qui se développe.
Les financements s’organisent ainsi : 3,5 millions de l’Europe, 1,6 million attendu de la Région, 1 million du Département, 3,5 millions de la Ville d’Hautmont qui a dû contracter un emprunt et un complément de Voies navigables de France.
Deuxième phase. En 2017, après des travaux réalisés courant 2016 par la SNCF sur le pont ferroviaire qui enjambe la Sambre, une deuxième phase de travaux doit démarrer. Il s’agira d’aménagements fluviaux complémentaires : rampe de mise à l’eau, quai d’attente, aire de carénage, station-service (au niveau d’une zone d’avitaillement)… Pour l’instant, cette phase n’est ni financée ni accompagnée d’un échéancier précis, mais le port à sec devrait néanmoins fonctionner sans attendre. Le mode de gestion du futur port à sec n’a pas encore été défini.