Le Pôle emploi et le Louvre-Lens s’unissent autour de l’emploi des jeunes

Dans le cadre d’une convention de partenariat signée entre le Pôle emploi et le musée du Louvre-Lens, huit groupes de quinze jeunes demandeurs d’emploi participeront à un atelier de quatre jours dans le musée. Objectif : leur permettre de gagner en confiance et décrocher un emploi.

Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens et Jérome Vagnier directeur de l’agence Pôle emploi Lens gare ont signé une convention de partenariat visant à permettre à des jeunes demandeurs d’emploi de participer à des ateliers de développement personnel au sein du Louvre-Lens.
Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens et Jérome Vagnier directeur de l’agence Pôle emploi Lens gare ont signé une convention de partenariat visant à permettre à des jeunes demandeurs d’emploi de participer à des ateliers de développement personnel au sein du Louvre-Lens.
ACT'Presse

Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens, et Jérôme Vagnier, directeur de l’agence Pôle emploi Lens-Gare, ont signé une convention de partenariat visant à permettre à des jeunes demandeurs d’emploi de participer à des ateliers de développement personnel au sein du Louvre-Lens.

«C’est clairement le type de projet qui s’insère dans l’ADN, la volonté du Louvre-Lens», affirme Marie Lavandier, directrice du Louvre-Lens, avant de procéder à la signature de la convention liant le musée au Pôle emploi. Lorsque le ministère de la Culture et la direction du Louvre avaient décidé l’ouverture d’une antenne délocalisée en région, avec le choix de Lens et plus largement du bassin minier, c’est parce qu’ils pensaient que le musée pouvait servir à autre chose qu’à simplement exposer des œuvres. «C’est ce que nous appelions ‘Le Louvre autrement’, poursuit la directrice. D’ailleurs, chaque jour, nous nous interrogeons sur le rôle et la place du musée.» Une des réponses est la mise en place d’ateliers tels qu’ils ont été imaginés et testés avec les équipes du Pôle emploi, «en faisant travailler les jeunes sur des objets qu’ils ne connaissent pas et en analysant leur réaction», explique Marie Lavandier, qui souhaite que ce partenariat soit gagnant/gagnant : «Nous avons beaucoup à apprendre, cette expérience est enrichissante pour le musée.» 

Trois musées partenaires. Travailler avec des musées n’est pas nouveau pour le Pôle emploi qui a déjà signé une convention avec le palais des Beaux-Arts de Lille et le musée La Piscine de Roubaix. Derrière les trois partenariats qui ont été signés, il s’agit de mettre les demandeurs d’emploi dans des situations similaires à celles d’un recrutement et les faire sortir de leur zone de confort. «Lorsqu’ils sont en recherche d’emploi, ils ne sont pas à l’aise, ils doivent respecter des codes pour réaliser un CV, adopter la bonne posture face au recruteur. Par analogie, c’est la même chose, lorsqu’ils sont face à une œuvre», développe Jean-Charles Godart, directeur stratégique et partenariat à la direction régionale du Pôle emploi.
Accompagnés de deux médiateurs du Louvre-Lens, les participants à ces ateliers sont amenés à découvrir des œuvres, à acquérir une méthodologie d’analyse et à réaliser un travail de recherche qui doit être présenté à l’issu du quatrième jour d’atelier. Yann Radajeski, 21 ans, titulaire d’un bac pro logistique, est actuellement en recherche active d’emploi. Ce dispositif lui a été proposé par le Pôle emploi : «J’espère que cela pourra m’aider, je pense que c’est un bon dispositif.» Le jeune homme s’était également vu proposer un accompagnement individuel, mais il mise sur l’effet de groupe : «Je pense que le fait de travailler avec d’autres personnes dans la même situation que moi peut m’apporter beaucoup.»
Seilla Oeur, 26 ans, participe également à ces ateliers : «Il y a un réel suivi de notre parcours avec les conseillers du Pôle emploi. C’est encourageant.» 

Encourageant. À l’échelle de la région, le dispositif AIJ (Accompagnement intensif jeune) concerne 119 000 jeunes inscrits au Pôle emploi dans les catégories A, B et C, ne travaillant pas et recherchant un emploi rapidement. «Cela représente 21% du nombre total de demandeurs d’emploi», souligne Jérôme Vagniez, directeur de l’agence Pôle emploi de Lens-Gare.
Le dispositif permet de mobiliser des fonds européens FSE pour des jeunes de moins de 26 ans. L’accent est mis sur les jeunes issus des quartiers prioritaires et ceux souffrant d’un handicap.
Depuis 2015, sur l’arrondissement de Lens, 155 jeunes ont été intégrés à ce dispositif ; 141 ont retrouvé un emploi ; 53%, un emploi durable (de plus de six mois). À l’échelle de la région, 115 000 jeunes sont entrés en parcours d’accompagnement. Les premiers résultats sont plus qu’encourageants, puisque le Pôle emploi enregistre «une baisse de l’ordre de 6% de demandeurs d’emploi chez les jeunes. Cette baisse atteint les 8% sur l’arrondissement de Lens».