Le plan de gestion a été adopté à l'unanimité

Le président Dominique Godefroy.
Le président Dominique Godefroy.
D.R.

Le président Dominique Godefroy.

Dominique Godefroy, le président du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, créé le 11 décembre 2012, a dû s’y reprendre à deux fois pour faire adopter le plan de gestion dans les délais impartis (trois ans) par le ministère de tutelle. Face à l’opposition exprimée sur plusieurs bancs, et notamment sur celui des pêcheurs, le 20 novembre à Abbeville, le report du plan avait été obtenu par 28 voix, 14 contre et 7 abstentions. Sur la forme, plusieurs membres regrettaient le court délai qui leur était donné pour examiner le document de 400 pages qui fixe les orientations et les actions à mener durant les quinze prochaines années. Sur le fond, le pêcheur Gérard Montassine regrettait ainsi que la voix des professionnels ne soit pas davantage écoutée.

Le 10 décembre, dans l’hémicycle de la communauté d’agglomération du Boulonnais, les 36 membres présents ont cependant voté le plan de gestion à l’unanimité. Les prochaines étapes seront la consultation du public via Internet et la validation nationale par le conseil d’administration de l’Agence des aires marines protégées. Carrefour écologique, économique et culturel entre Manche et mer du Nord, la zone du Parc naturel marin (2 300 km² de mer longeant 118 km de côtes, du Tréport à Ambleteuse) est alimentée par sept fleuves. Si on y recense plus de 200 espèces animales (mammifères et oiseaux marins) et végétales, elle est aussi une zone d’intense activité aux multiples enjeux : pêche, transport maritime, tourisme… Le Parc englobe notamment six ports de pêche (Boulogne-sur-Mer, Etaples, Le Crotoy, Saint-Valery-sur-Somme, Le Hourdel et Le Tréport) et abrite quelque 400 pêcheurs à pied professionnels. On y dénombre par ailleurs 4 000 chasseurs et plusieurs sites d’exploitation de galets et de granulats marins (368 000 tonnes par an).